Dans une note de service publiée ce vendredi 6 mai 2022, le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, rapporte des constats qui font état de ce que des pratiques ou tentatives de corruption au cours des travaux d’examens et concours refont surface. Il met en garde et invite à des dénonciations sans crainte.
Les tentatives et actes de corruption ou de fraudes au cours des travaux du Certificat d’étude primaire (CEP) et des examens pratiques du CEAP et du CAP longtemps combattus tentent de réapparaître sous diverses formes. Ceci, en dépit de la campagne de sensibilisation des acteurs à la base régulièrement menée chaque année par la Direction des examens et concours (DEC) des enseignements maternel et primaire.
C’est du moins d’après les informations parvenues au ministre des enseignements maternel et primaires, Salimane Karimou, rapportées dans une note circulaire de l’autorité. Dans sa lettre signée ce vendredi 6 mai 2022, le ministre rapporte entre autres constats, que « les propositions pour les travaux de surveillance et de correction du CEP, ont été malencontreusement transformées en de véritables nids de corruption par endroits, faisant l’objet de conclusion de marchés secrets ».
« Au niveau de certaines directions départementales curieusement, ce sont des responsables, garants de la lutte contre cette forme d’escroquerie qui s’illustrent négativement, en exigeant des taux exorbitants pouvant aller jusqu’à 50% sur le montant à percevoir par tout surveillant ou correcteur inscrit dans leur collimateur. Quant aux examens pratiques dans les écoles maternelles et primaires, les candidats qui résistent et s’obstinent à ne pas offrir des pourboires appelées dot, sont confrontés aux menaces d’échecs inconditionnés au mépris de leurs prestations le jour de l’examen. », lit-on.
Ce sont là, des pratiques illicites, humiliantes et iniques qui entrainent le manque de dévouement et de discipline au travail par les candidats, la complaisance des jurys d’examens professionnels, la faible qualité des apprentissages et le recul des performances intellectuelles et morales de l’école béninoise, déplore Salimane karimou. Il invite les responsables à divers niveaux du système éducatif ou toute personne à dénoncer sans crainte ces pratiques par tous les moyens.
« Toute personne (auteur ou complice) quel que soit son rang social ou professionnel et son degré d’implication comme corrompu ou corrupteur, sera poursuivie pour sa responsabilité personnelle et punie avec la dernière rigueur », prévient le ministre des enseignements maternel et primaire.