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Maintien des filles à l’école : 102 premières bénéficiaires de la bourse universitaire SWEDD-BENIN reçoivent leur chèque

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Les premières bénéficiaires de la bourse universitaire du projet d’Autonomisation des Femmes et du Dividende Démographique au Sahel (SWEDD-BENIN) ont reçu leur chèque. C’était le lundi 23 mai 2022 à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) lors de la cérémonie officielle de lancement de cette bourse qui est une innovation dans le sous-projet « Maintien des filles à l’école » de ce projet SWEDD-BENIN financé par la Banque mondiale avec l’assistance technique de l’UNFPA et de l’OOAS. 

La bourse universitaire SWEDD-BENIN est lancée. 102 adolescentes en sont bénéficiaires. Elles ont reçu leur chèque lundi dernier à la faveur de la cérémonie officielle de lancement sur le campus d’Abomey-Calavi. Ceci, en présence du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Eléonore Yayi LADEKAN, son collègue des affaires sociales et de la microfinance Médessè Véronique TOGNIFODE MEWANOU, la coordonnatrice de SWEDD-BENIN Djaoudath ALIDOU DRAMANE et des autorités rectorales. Cette bourse compte pour le sous projet « maintien des filles à l’école » dont l’objectif « est d’augmenter le taux de rétention des filles à l’école, plus précisément au niveau des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle d’une part, d’accompagner les filles à l’université d’autre part », d’après le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. 

Négociée par le gouvernement TALON pour les filles vulnérables mais braves

Le volet universitaire est une innovation en réponse au faible taux de filles, 20%, qui fréquentent les universités après le Bac, a souligné Eléonore Yayi LADEKAN. « La majorité n’accède pas à l’université, faute de moyens. Dans la perspective d’encourager les filles qui n’ont pas forcément grandi dans les conditions les plus favorables mais qui font l’effort de donner le meilleur d’elles-mêmes, le gouvernement du Bénin, sous le leadership de son excellence, le président Patrice TALON, a négocié l’intervention du projet SWEDD pour leur prise en compte à travers l’octroi de la bourse », informe la ministre. 

Les bénéficiaires sont des adolescentes sélectionnées à l’aune des efforts qu’elles ont déployés malgré l’environnement difficile dans lequel elles vivent chacune, et qu’elles ont bravé pour être à l’université. « Cette intervention trouve son originalité dans le profil des bénéficiaires qui sont des étudiantes, des filles vulnérables ayant bravé les contraintes de la vie courante pour accéder à ce haut lieu de savoir où les conditions d’hébergement, d’alimentation et même d’étude ne sont pas toujours les plus optimales », dira la ministre des affaires sociales et de la microfinance. 

Bienvenue contre une disparité 

Le SWEDD dans son sous-projet « Maintien des filles à l’école » est une réponse qui vient corriger une disparité, à en croire Médessè Véronique TOGNIFODE MEWANOU. « Malgré les efforts consentis par le gouvernement et les partenaires techniques et financiers dans le secteur de l’éducation, le taux de scolarisation des filles reste faible surtout à partir du second cycle du secondaire. Les filles continuent d’abandonner les classes pour se marier parfois de force ou alors pour travailler en vue d’apporter un soutien matériel à la famille. Si une (1) fille sur dix (10) est mariée avant 15 ans au Bénin en 2018, il faut retenir qu’au primaire, une quasi parité existe entre les garçons et les filles mais un écart se creuse au fils de la scolarité. Sur 100 milles habitants, 1700 garçons font aujourd’hui des études supérieures contre seulement 630 filles », rapporte la ministre. Elle soutient que la bourse universitaire de SWEDD-BENIN « est une initiative salvatrice qui contribuera à coup sûr, à la rétention scolaire des bénéficiaires ».

Pour la phase pilote, il a été proposé un échantillon de 120 filles à raison de 10 par département. Mais elles sont 102 retenues pour l’année 2022 suivant la méthodologie et les critères retenus. Le gap de 18 filles qui se dégage sera comblé l’année prochaine, à en croire la ministre Eléonore Yayi LADEKAN. Elle invite ces 102 premières bénéficiaires à continuer à s’appliquer et maintenir le cap. Elle a instruit les autorités universitaires pour le suivi des performances de ces filles. « Elles sont braves ; elles ont montré le signe de leur bravoure ; elles doivent être protégées contre tout autre obstacle au niveau universitaire », a martelé Eléonore Yayi LADEKAN. 

Pour sa part, la ministre des affaires sociales et de la microfinance a encouragé ces adolescentes à ne pas baisser les bras en si bon chemin quels que soient les obstacles. « Vous restées notre espoir, l’espoir du Bénin. C’est justement dans l’espérance que vous serez de braves femmes dignes de ce pays que le gouvernement vous apporte ce soutien », leur a-t-elle notifié. 

Les engagements des boursières

Par la voie de leur porte-parole, les bénéficiaires avouent que « ces bourses constituent pour elles, une véritable opportunité et vont concourir à leur maintien dans le système éducatif béninois pour la réalisation de leurs rêves ». « Pour beaucoup parmi nous, les moyens faisaient déjà défaut. Nombreuse sont celles qui n’ont pas pu s’inscrire à cause des ressources limitées des parents », rapporte leur porte-parole Laeticia Loïca AGBAKOU. Elles ont pris l’engagement d’utiliser judicieusement les ressources mises à leur disposition, améliorer leurs performances universitaires, être des modèles dans leurs communautés et de participer aux activités du sous projet « Maintien des filles à l’école ». « Nous n’allons pas vous décevoir, chères autorités et chers parents », ont-elles promis. 

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