Annoncée pour se dérouler ce samedi 18 janvier 2025, la cérémonie d’hommages aux forces de défense et de sécurité précisément les derniers décédés des suites d’une attaque terroriste n’a plus eu lieu. C’est face à une horde de policiers que les organisations syndicales se sont retrouvées tôt ce matin aux environs de 6 heures 30. L’accès à la Maison des travailleurs était interdite à tous les travailleurs n’ayant pas effectué l’entrée avant l’arrivée de la police républicaine.
A l’extérieur de la Bourse du Travail, tout regroupement était interdit.
A l’intérieur, on aperçoit les responsables syndicaux de la CSA-Bénin, de la CGTB, de l’UNSTB et de hauts gradés de la police républicaine en pourparlers. La voix montait de chaque camp qui se voyait dans son droit d’exécution ou de compassion. Malgré la dissuasion, les responsables syndicaux ont tenu à saluer la mémoire de ses vaillants soldats, en se prosternant devant le dispositif mémorial mis en place pour la circonstance.
La réaction des confédérations syndicales
Après être repliés, les responsables syndicaux ont rendu publique une déclaration. Ils ont exprimé leur « perplexité et incompréhension face à cette curieuse frilosité que semble développer le gouvernement face à une activité pacifique de soutien simple au courage et à l’abnégation de ceux et celles qui paient le prix fort dans la défense de la patrie commune ».
Les syndicalistes ont saisi l’occasion pour appeler le gouvernement à cesser de prendre les travailleurs comme des ennemis au régime. « Notre pays a besoin d’apaisement social et politique pour faire les efforts nécessaires à la paix, à la sécurité et au développement » peut-on lire à travers les lignes de la déclaration.
Précisons qu’il s’agissait d’une cérémonie pacifique à la laquelle, sont invités les partis politiques de la mouvance comme de l’opposition, des confessions religieuses, les forces de sécurité et de défense, des députés, de la société civile, des personnalités et autres.
Elle devrait également servir à la remise au Chef d’Etat major général de l’armée béninoise, d’une gerbe symbolique en guise de la solidarité et du soutien des travailleurs à l’armée nationale et aux familles éplorées.