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Santé sexuelle et reproductive : Le Bénin assouplit le droit à l’avortement

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Le parlement béninois a procédé, ce jeudi 21 octobre 2021, au vote de la loi N° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Avec l’article 17 modifié, l’interruption volontaire de grossesse (Ivg) peut désormais être autorisée à la demande de la femme enceinte jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée.

Jusque-là, la loi 2003-04 sur la santé sexuelle et de la reproduction, en son article 17 n’autorisait le recours à l’avortement que dans des conditions exceptionnelles, notamment en cas de menace sur la vie et la santé de la mère, de malformation du fœtus, et de grossesse suite à un viol ou un inceste. Avec la modification de cet article, le recours à l’avortement peut désormais se faire à la demande de la femme enceinte. En effet, l’« article 17 nouveau » dispose : « A la demande de la femme enceinte, l’interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l’intérêt de la femme et/ou de l’enfant à naître ». Pour Benjamin Hounkpatin, le ministre de la Santé, cette modification vise à mettre fin aux avortements clandestins qui sont le plus souvent le fait de celles qui, pour des raisons sociales, économiques ou psychologiques, se sentent dans une situation de détresse qu’elles sont décidées à mettre fin à leur grossesse dans n’importe quelles conditions. « Cette mesure vient soulager les peines de nombreuses femmes qui, face à la détresse d’une grossesse non désirée, se trouvent obligées de mettre leur vie en jeu par des pratiques d’interruption de grossesse dans des conditions non sécurisées ». Au Bénin, la mortalité maternelle continue d’être un drame et les avortements non sécurisés y contribuent pour 20%. Pour Benjamin Hounkpatin qui déplore les 200 décès de femmes enregistrés chaque année au Bénin des suites d’avortements compliqués et non sécurisés, il urge de faire cesser ce cauchemar. Selon la loi N° 2021-12 modifiant et complétant la loi 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction, l’interruption volontaire de grossesse ne peut avoir lieu après 12 semaines d’aménorrhée.

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