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Cambriolage des magasins de cantine scolaire: L’EPP Kouandata trouve ‘’refuge’’ dans un internat

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La communauté de l’arrondissement de Kouandata à Natitingou est rassurée de la sécurité des vivres que reçoit son école primaire publique pour la cantine scolaire. Du moins, le recours à l’internat des jeunes filles abandonné s’est révélé jusque-là efficace contre le cambriolage des magasins de vivres.

A l’école primaire publique de Kouandata dans la commune de Natitingou au Nord du Bénin, les vivres ne sont pas stockés dans le bureau du directeur contrairement à la majorité des écoles à cantine scolaire. Ils sont dans une maison à quelques mètres derrière l’école. C’est l’internat des jeunes filles de ladite école mais qui ne fonctionne plus depuis plusieurs années déjà. Les vivres y sont emmagasinés dans l’une des chambres à porte métallique. 

Ainsi en a décidé la communauté, à en croire Christophe Sabi Kina, chargé de programme de l’Ong Sud-Nord Actions pour les cantines dans les communes de Natitingou, Toucountouna, Kouandé, Kérou et Péhunco. Il défend que les raisons de ce choix sont bien fondées. « Là, on a plus d’espace ; c’est un endroit où les gens résident puisque des enseignants y résident. C’est donc un endroit qui est quand même surveillé à tout moment », confie-t-il. 

Emile Tekoussi, maitre cantine à l’EPP Kouandata

Le résultat leur donne raison, d’après l’adjoint au directeur de l’école et chargé de cantine, Emile Tekoussi. « Jamais de cambriolage de vivres ici. On est assuré. Seulement, on ne sait quand le fou viendra au marché. Mais avec cette mesure on s’est qu’on est garanti dans notre école », affirme l’enseignant. « Notre magasin est très bien sécurisé. On a mis la serrure d’abord, et après un bar de fer sur la porte. Encore que les maîtres – deux jusqu’à l’année scolaire écoulée-  sont dans la maison. Donc il n’y a pas de problème dans notre école », insiste-t-il. 

Diverses tentatives contre les cas de vol ailleurs

Kouandata peut se réjouit de cette solution. Le chargé de programme Christophe Sabi Kina rapporte qu’au cours de l’année scolaire 2021-2022, il y a eu deux cas de cambriolage de magasin de vivre dans Natitingou. « Le premier à l’Epp Peporiyakou où des individus mal intentionnés sont allés casser le magasin et emporter des vivres. Le deuxième cas, c’est à l’Epp Sossouna toujours dans Natitingou où ils ont aussi emporté des vivres. Pour l’Epp Peporiyakou, la police a mis la main sur ces individus qui sont à la maison de correction », rapporte le chargé de programme.

Christophe Sabi Kina, chargé de programme de l’Ong Sud-Nord Actions dans l’Atacora 2

Face à ceci, il indique que les parents sont sollicités et s’organisent de diverses manières. « Il y en a qui souscrivent et recrutent un gardien ; d’autres parents ailleurs s’organisent pour assurer la sécurité par rotation », expose-t-il. « Nous avons mis également des comités de surveillance en place dans les villages qui ont leurs stratégies qu’ils déploient pour surveiller les magasins », ajoute-t-il.

Un devoir des communautés

Christophe Sabi Kina invite les parents à prendre en charge la sécurité des vivres. Pour lui, c’est un devoir pour chaque communauté dont l’école est bénéficiaire du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI). « L’Etat dépense des millions voire des milliards pour mettre en place ces cantines. Il revient aux communautés de prendre soin des vivres. Je les invite à s’organiser vraiment pour sécuriser les vivres pour que les enfants puissent en bénéficier », lance-t-il.

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