Ecole primaire publique de Houinlinhouin dans l’arrondissement de Djègbé, commune d’Abomey. L’école où se trouve le Représentant résident du PAM au Bénin, Ali Ouattara, dans la matinée de ce mardi 20 septembre 2022 pour le lancement des cantines scolaires dans le Zou fait partie des nouvelles bénéficiaires. Créée en 1971, elle a commencé ses activités du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI)en avril 2022 avec un effectif de 260 écoliers dont 117 filles. C’était donc déjà à quelques semaines des vacances. Mais ce matin, en ce début de la nouvelle rentrée scolaire, le représentant résident du PAM y découvre un jardin verdoyant avec des spéculations déjà à maturité. Et ce, dans une école où l’eau n’est pas disponible. Ali Ouattara, de même que le maire de la commune d’Abomey Antoine Cossi Djèbou, le Directeur départemental des enseignements maternel et primaire Pierre Hounkandji et autres autorités ici présentes sont agréablement surpris. Ce jardin est l’une des réussites en un temps records dans cette école au titre du PNASI. Joinville Essey, superviseur des cantines scolaires pour les communes d’Abomey et de Bohicon, expose ici les secrets.
Le Chasseur Infos : Dans cette école, vous n’avez eu que quelques semaines de travail autour des cantines scolaires avant les vacances. Mais comment vous présentez en début de rentrée un si beau jardin avec des plantes déjà à maturité ?
Joinville Essey : (Sourire) Le jardin était installé à la veille des vacances de l’année scolaire 2021-2022. Nous avons mis en place un comité ad hoc chargé de l’entretien et du suivi. C’est ce comité qui a bien fonctionné et a pris soin du jardin. Ce qui nous a permis de voir un jardin dans ce bon état en ce début d’année, un jardin très propre et très vigoureux malgré que l’eau de l’école soit en panne actuellement. Il est composé de cinq spéculations. Nous avons le crincrin, la grande morelle, le piment, le gombo. Nous sommes en train de faire une expérimentation en production de gingembre.
Quel est la composition et le fonctionnement de ce comité ?
Ce comité ad hoc est composé d’un président et des membres qui sont rattachés au bureau du comité de gestion de la cantine intégrée que nous avons mis en place dans cette école de gestion de la cantine que nous avons installé. Il est sous sa coordination. Quand nous les avons responsabilisés, eux-mêmes sont retournés en communauté et ont organisé des équipes de rotation. Ce sont ces équipes qui ont travaillé pour que nous ayons ce résultat.
Quels ont été les critères de sélection des membres ?
On a joué sur leur disponibilité à nous assister au cours des activités précédentes que nous avons organisées. On a tenu compte aussi de leurs connaissances en matière de production de jardin et aussi et surtout de leur sens de responsabilité.
Quelle est notre vision de ce jardin ?
Nous allons l’étendre parce que l’école a du domaine, et elle est clôturée. C’est un atout que nous allons utiliser. Les plantes sont déjà à maturité, nous allons renouveler le jardin et l’étendre sur une superficie un peu plus considérable.
Quel est votre appel à d’autres écoles qui n’ont pas encore connu ce succès ?
Notre appel serait d’inviter les communautés à se consacrer et appuyer les activités de cantine scolaire pour que le programme puisse atteindre ses objectifs. Quand il y a l’implication de tout le monde, le résultat suit.
Propos recueillis par Blaise Ahouansè