Dans l’après-midi de sa deuxième journée de tournée dans le Nord du Bénin, le Représentant résident du Programme alimentaire mondial (PAM) au Bénin, Ali Ouattara, a rencontré les membres des coopératives de producteurs à Gogounou dans le département de l’Alibori. C’était dans les locaux de la cellule communale Gogounou de l’Agence territoriale de développement agricole (ATDA). Il s’agit de la Coopérative villageoise de producteurs de maïs (CVPM) Suderana de Gounarou, la CVPM Antiki Atinonri de Wara et la Coopérative des producteurs de semence de maïs (CPSM) de Gogounou.
A l’occasion, il a été question de faire une revue de la première expérience de coopération entre le PAM et ces regroupements de petits producteurs agricoles. Ceci, afin de pouvoir améliorer les relations et augmenter les quantités des achats de vivres auprès d’eux pour la cantine scolaire. « Notre objectif, ce n’est pas seulement de donner à manger aux enfants. C’est de -leur- donner à manger avec des produits des petits producteurs locaux » ; a rappelé Ali Ouattara. Pour preuve, il rappelle que de 300 tonnes de vivres achetés auprès des petits producteurs en 2021, le PAM est passé à 901 tonnes en 2022 et compte atteindre 7.500 tonnes au titre de l’année 2023.
Auprès des trois coopératives de Gogounou, le PAM a payé 2.011,35 tonnes de maïs pour leur première année de partenariat. Dans les échanges mardi, les deux parties ont analysé les points faibles et les points forts du partenariat. Elles ont aussi fait des projections et pris chacune des engagements.
Le PAM a informé les producteurs des céréales dont il a besoin à savoir le maïs, le niébé, le riz. Il a promis pouvoir en acheter auprès d’eux, et ce, même au-delà des quantités initialement prévues. En le disant, le représentant résident a insisté sur la qualité des produits. Il a donné des conseils aux coopératives pour pouvoir déjà, elles-mêmes, veiller au respect des indices de qualité sur lesquels le PAM ne marchande pas. « Le PAM insiste beaucoup sur la qualité », a martelé Ali Ouattara. Il a aussi souhaité que ces trois coopératives pensent à une union afin de mutualiser les efforts, augmenter leurs capacités de productions et faciliter aussi les translations.
Après avoir eu réponse à leurs diverses préoccupations exposées, les producteurs ont, par la voix du secrétaire général de la CPSM, Lafia Gounou, promis suivre les directives du PAM pour une meilleure coopération. Ils ont pris l’engagement de fournir 3.000 tonnes de maïs à la récolte prochaine en fin d’année 2023. Pour ce qui est du niébé, ce sera à partir des prochaines saisons, à les en croire. Les deux parties se sont séparées avec un sentiment de confiance renouvelée.