Le Chef de l’Etat, Patrice Talon a réaffirmé son engagement envers la protection des droits des enfants en lançant la politique « zéro enfant en détention ». Cette initiative vise à mettre fin à l’incarcération systématique des mineurs en conflit avec la loi, en privilégiant des solutions alternatives axées sur la réhabilitation et la réinsertion sociale.
Dans le cadre de cette politique, un Centre de Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence sera prochainement construit à Cotonou. En Conseil des Ministres de ce mercredi 26 février 2025, le gouvernement a autorisé la contractualisation avec un cabinet expérimenté pour assurer la maîtrise d’œuvre complète de ce projet. Ce centre offrira un environnement adapté pour l’accueil, l’éducation et la réinsertion des mineurs, conformément aux standards internationaux en matière de protection de l’enfance.
Cette démarche s’inscrit dans une série d’actions entreprises par le gouvernement pour renforcer la protection des enfants au Bénin. Par exemple, en novembre 2024, le projet Luxembourg a été lancé pour soutenir les droits des enfants à risque ou affectés par la traite et le travail des enfants dans les départements du Zou et du Couffo. Ce projet, d’une durée de trois ans et doté d’un budget de plus d’un milliard de francs CFA, vise à impacter directement 75 000 enfants et adolescents, dont 60 % de filles.
Par ailleurs, le gouvernement a mis en œuvre des campagnes telles que « Tolérance zéro au travail des enfants dans les secteurs à forte prévalence au Bénin », visant à mobiliser les acteurs de la protection de l’enfance, les communautés et les enfants eux-mêmes contre l’exploitation économique et la maltraitance. Ces initiatives démontrent la volonté des autorités béninoises de créer un environnement où chaque enfant est protégé contre la violence, l’exploitation et les abus, conformément à l’Agenda 2040 pour les enfants d’Afrique.
En adoptant la politique « zéro enfant en détention » et en investissant dans des infrastructures dédiées, le Bénin réaffirme son engagement à respecter les droits fondamentaux des mineurs et à leur offrir des perspectives d’avenir meilleures, loin du système carcéral traditionnel.