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L’art vers les peuples: Godomey accède au cinéma hors les murs de l’Ifb via l’association Sunvi

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Les populations de Godomey et environs ont vécu dans la soirée du mardi 16 juillet 2024 un moment de retrouvailles artistiques et culturelles autour du film d’animation « Minga et la cuillère cassée » de Claye Edou. C’est dans le cadre du programme cinéma hors les murs de l’Institut français du Bénin (Ifb) qu’accueille pour une seconde fois l’association Sunvi au profit de ces populations.

Dans un espace public en plein cœur des collectivités à Godomey Ayimèvo derrière la bibliothèque Bénin excellence le soir du mardi 16 juillet 2024, l’Institut français du Bénin (IFB) déploie son arsenal de protection cinématographique. C’est cinéma hors les murs. L’IFB pose ses valises de ce programme ici grâce au partenariat avec l’association Sunvi qui depuis peu, œuvre pour l’accès des populations de Godomey et environs aux arts et à la culture. « L’objectif, c’est de donner la chance à ceux qui n’ont pas – accès – à la culture d’avoir cette chance de s’épanouir à travers l’art et la culture parce qu’à Godomey, on a le cultuel ; on n’a pas le culturel. Nous aimons le football ; on n’a pas l’art. », explique le président de l’association Sunvi, Sourou Tranquilin Nonfon. L’année passée, l’association avait déjà pu décrocher une soirée de ce programme de l’Ifb pour ces populations avec le film « Soundiata Keïta, le réveil du lion ». Mardi dernier, sur l’écran géant installé en plein air, c’était « Minga et la cuillère cassée » de Claye Edou sorti en 2017 au Cameroun.

Un plat de sagesse contre la discrimination

L’histoire de la jeune fille Minga renvoyée par la coépouse de sa mère défunte pour aller retrouver une cuillère cassée sensibilise contre les traitements discriminatoires au sein des foyers, la culture de la médisance et la perpétuation des conflits entre les parents avec plein de leçons de morale pour la cible première de l’association Sunvi qui sont les enfants. « Ce film est une force sur l’éducation. Les enfants qui voient ça savent déjà qu’ils ne doivent pas être en conflit avec les frères ou sœurs consanguins », témoigne Ulrich Ghislain Akpassonou, un réalisateur béninois. « Il y a les parents aussi qui sont venus voir ce film. Cela donne un coup de pouce sur l’éducation. Il faut traiter les enfants d’égal à égal. Ces genres de films attirent l’attention des parents et également des enfants », ajoute-t-il. « Les enfants doivent comprendre qu’ils ne doivent pas suivre les parents dans les caprices d’haïr. C’est important de ne pas haïr l’humain. Dès que vous détestez un humain, vous vous détectez vous-même aussi », renchérit le président de Sunvi au regard des enseignements de ce film.

Pour le jeune Latif Radji, ce fut une soirée de sensibilisation à l’humilité et au respect mutuel. « Ceci, peu importe l’âge et la classe sociale », insiste l’étudiant en 3ème année de sociologie. Au-delà, il trouve à travers ces occasions autour des arts au sein de sa communauté, un moyen pour créer l’union entre les enfants qui pour lui sont appelés à assurer le développement de leur localité. « Ces genres d’initiative permettent aux enfants de développer leur imagination et de – se cultiver-. C’est vraiment utile pour nous. Les enfants d’aujourd’hui seront – les adultes de demain- pour le développement de notre quartier. Il faut des initiatives pour les rassembler. Sans l’entente, rien de bon ne peut se faire. », affirme Latif Radji.

L’association Sunvi ne cesse de créer désormais des occasions autour des arts et de la culture à Godomey. « C’est un combat pour moi d’ériger quelque chose d’artistique au beau milieu des collectivités par ici. », affirme Sourou Tranquilin Nonfon, président de l’association.

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