Home Religion/Culture La compagnie Apsara à l’EITB: « Sêtchi », les VBG n’arrivent pas qu’aux autres

La compagnie Apsara à l’EITB: « Sêtchi », les VBG n’arrivent pas qu’aux autres

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Halte Violences basées sur le genre (VBG) ! Depuis l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (EITB) à Togbin Daho le soir du samedi 9 novembre 2024, la compagnie Apsara embouche à nouveau la trompette de campagne contre la violente genre. Cette fois-ci au Bénin. Canal choisi, le théâtre avec la pièce « Sêtchi », une écriture et mise en scène de Silvia Barreiros.

ELLE. Belle femme. Intelligente. Intellectuelle. Aisée. Mariée à un homme qui a quand même de la poésie sur les lèves. Mais ELLE est tombée dans la spirale de la violence genre. ELLE croule sous le poids d’une violence physique et psychologique avec un mari moins aisé. ELLE n’arrive pas à s’en sortir. 20 ans de mariage déjà. Quand ELLE a senti que sa vie basculait, c’était déjà trop tard avec aussi le silence coupable des voisins. « Sêtchi », l’amour s’est éteint. 

La pièce de théâtre en représentation à l’EITB ce samedi 9 novembre 2024 aborde la thématique de la violence basée sur le genre notamment la violence faite aux femmes. C’est une pièce de Silvia Barreiros écrite en 2019. La dramaturge dans la mise en scène qu’elle assure elle-même y ajoute des scènes qui donnent le ton et des indications socioculturelles, politiques et économiques du pays d’accueil. A l’EITB, la musique, la langue et l’actualité du pays donnent les couleurs de la version béninoise sans rien perdre du fond du message. 

« Sêtchi » traite de la violence conjugale dans un foyer fortuné où souffre une femme quand même « très aisée », pour rapporter que le phénomène ne se passe pas que chez les pauvres ; toute personne peu importe la classe sociale et la couleur de la peau en est candidate. « C’est dire que toute femme peut tomber dans la violence », affirme l’auteure de la pièce. 

C’est une évidence, à en croire le comédien et metteur en scène Nicolas de Dravo Houénou, chargé de la diffusion du spectacle. « La violence c’est dans tous les sens. Chacun vit cette souffrance dans sa case ». Pour lui, dès qu’on parle d’amour et d’un couple, la violence est probable sous différentes formes. Il n’y a pas de couple parfait et de tout repos et confort comme dans ce baignoire où ELLE se refuge.

Le cas du principal personnage de « Sêtchi » qui malgré sa fortune face à un homme moins aisé, est sensibilisateur sur la responsabilité tant de la femme que de l’homme quant à l’existence et la persistance de ce phénomène planétaire. « Mais on peut s’en sortir, il faut en parler », affirme Silvia Barreiros. La pièce est aussi vectrice d’astuces à cet effet. Elle pousse à sortir de la peur et à y faire face.

Notons que ce spectacle de la compagnie Apsara entre dans le cadre du projet de la formation théâtrale de jeunes comédiens et comédiennes béninois et aussi de la campagne contre la violence de genre au Bénin. 27 jeunes comédiens sont bénéficiaires de cette formation. Cinq d’entre eux ont eu la chance d’assurer la représentation de « Sêtchi ». Le projet est soutenu par la Coopération suisse au Bénin et la ville de Genève en Suisse en partenariat avec l’Institut national des métiers d’art, d’archéologie et de la culture de l’Université d’Abomey-Calavi (INMAAC-UAC), Le Centre, l’Atelier Nomade et l’Institut national de la femme (INF) au Bénin.

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