Les travaux de la formation virtuelle sur l’éthique de la recherche, l’intégration de la dimension du genre, se déroulent depuis lundi 17 janvier 2022 et ce pendant sept jours. Cette initiative du Comité National d’Ethique pour la Recherche en Santé (CNERS), dans le cadre du Projet Bca-wa-Ethics-II a pour objectif le renforcement des capacités des uns et des autres sur les thématiques liées à l’éthique de la recherche en général et en particulier dans les situations d’urgence sanitaire. Le coup d’envoi de la formation a été officiellement donné par le représentant du Ministre de la Santé Ganfon Habib, Conseiller technique aux affaires pharmaceutiques du ministère de la santé.
La présente formation s’inscrit dans le cadre du projet Bca-wa-Ethics-II financé par à l’European and developing countries clinical Trials (EDCTP) et coordonné par le consortium composé de l’université de Saragosse, du Ministère de la santé du Bénin, du ministère de la santé et du développement social du Mali et du ministère de la santé et de l’action sociale du Sénégal. Elle a pour objectifs entre autres, d’accroitre les connaissances des participants sur les lignes directrices standard en matière d’éthique de la recherche, de promouvoir l’utilisation des approches de sexe et de genre dans les travaux des comités d’éthique et d’améliorer la connaissance et l’application de meilleures pratiques de gouvernance du Cners. Ce renforcement des capacités prévu pour durer sept jours, connait une cinquantaine de participants de plusieurs pays. Dans son mot, lors de la cérémonie qui a ouvert les travaux, la présidente du Comité national d’éthique pour la recherche en santé(Cners), Professeur Flore Gangbo, est revenue sur la genèse, les objectifs du projet Bca-wa-Ethics-II qui vise à renforcer les capacités des comités nationaux d’éthique béninois, sénégalais et malien et celles des scientifiques et éthiciens affiliés et du réseau ouest africain des comités nationaux d’éthique (Wanec). Les attentes de cette formation, d’après elle, sont, entre autres, d’outiller les membres et de voir améliorer la qualité des comptes rendus faits aux chercheurs.
Pour elle, l’éthique de la recherche en santé est une section nouvelle par rapport à la recherche en général. C’est à partir des différents scandales qu’il y a eu dans le monde médical et dans le monde de la recherche que finalement, diverses structures notamment l’Oms a eu à mettre sur pied les directives pour que désormais, on fasse un peu plus d’éthique quand on est dans la recherche en santé. C’est donc un volet très important pour encadrer et réguler la recherche. S’agissant des essais cliniques sur la Covid , la professeur Gangbo a déploré du fait que sur les 5800 essais cliniques enregistrés auprès de l’Organisation mondiale de la santé, seulement 16 ont été comptés en juillet 2020 sur le continent africain. Elle a précisé la nécessité pour l’Afrique de l’Ouest d’en augmenter le nombre au prorata de la capacité de production de vaccins du Sénégal et du Nigéria. « Cette augmentation entrainera sans aucun doute pour les comités nationaux d’éthique de la recherche, la nécessité d’améliorer leur connaissance du point de vue de l’éthique et réglementaire de disposer d’outils, de ressources ; leur rôle étant centré sur l’évaluation efficace des protocoles de recherches, le suivi des recherches autorisées en vue de protéger les droits humains des participants à la recherche, en particulier ceux des plus vulnérables. », a-t-elle souligné avant de remercier et de témoigner sa gratitude à l’European and developing countries clinicial Trials(Edctp) qui finance le projet « Bca-wa-Ethics-II » pour une durée de 2 ans, allant de juillet 2021 à juillet 2023. Aussi, n’a-t-elle oublié le consortium composé de l’Université de Saragosse ; des comités d’éthique nationaux partenaires du Sénégal, du Mali et du Bénin. Pour le représentant du Ministre de la Santé Ganfon Habib, pour effectuer un examen éthique de qualité et efficace, il faut disposer d’un système éthique et réglementaire solide, capable de protéger efficacement le bien-être et la sécurité des participants à la recherche. Il faut également que les personnes chargées de cette protection soient outillées afin d’assurer leur mission efficacement. Des dispositions que le Bénin a déjà prises à travers la loi n° 2010-40 sur le code de l’éthique et de déontologie de la recherche en santé. A l’en croire, cette opportunité de partage d’expériences vient à point nommé pour lever les rancunes observées en matière d’éthique de la recherche en général et dans chacun des domaines cités un peu plus haut. Et ceci dans le but de développement d’une recherche éthique et au service de bien-être des populations. Mentionnons que cette formation virtuelle va durer 7 jours. Les participants à cette formation vont à leur tour former les comités d’éthique institutionnels dans les pays qui prennent part à la formation afin que ceux-ci soient aussi au même niveau d’information et de formation.
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