Pour la valorisation et la pérennisation des résultats de recherche et de l’innovation dans l’espace ouest africain, c’est Cotonou qui abrite depuis lundi dernier l’atelier de capitalisation des acquis du projet VaRRIWA (Valorising Research Results and Innovation in West Africa).
Ayant mobilisé des décideurs politiques, chercheurs, innovateurs et entrepreneurs, il se tient du 7 au 10 octobre à Golden Tulip à Cotonou. Financée par l’Union européenne, il est une initiative du consortium de partenaires constitué de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), de quatre pays : Bénin, Burkina-Faso, Sénégal et Togo. Il vise à aider les pays concernés à combler le vide en matière de valorisation des résultats de recherche et de l’innovation.
Un coin de voile sur le contexte
À l’ouverture, le directeur de l’ABeVRIT, Professeur Honorat SATOGUINA, a présenté le contexte de mise en œuvre du projet. À l’en croire, il s’agit d’un projet lancé à la suite d’une observation qui avait révélé une faible valorisation de la recherche en Afrique de l’Ouest, une pratique de travail cloisonnée des chercheurs et un manque de capacités et de compétences pour gérer et promouvoir la recherche. Afin de résoudre ce problème, le projet VaRRIWA a été lancé en 2021 afin d’apporter une assistance aux pays pour combler cette lacune. Le Professeur Honorat SATOGUINA, directeur de l’ABeVRIT.
Pour représenter le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Philippe LALEYE, après plus de 3 ans, VaRRIWA a donné aux quatre pays la possibilité de relever certains défis dans le domaine de la recherche et de l’innovation. Il est donc temps, précise-t-il, de faire un bilan pour envisager l’avenir du projet. Cette initiative a donné lieu à un financement de 14 projets visant à promouvoir la recherche et l’innovation, parmi lesquels 4 projets de formation sur la propriété intellectuelle, 8 projets sur le dispositif d’accompagnement des innovateurs et l’aide à l’obtention de brevets, ainsi que 2 projets de réseautage.
Il se réjouit de ce que le projet VaRRIWA ait connu des accomplissements significatifs qui révolutionnent le domaine de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’Ouest. Il garde l’espoir que l’objectif principal sera atteint. Celui de permettre de renforcer les compétences de 1635 acteurs de la recherche et de l’innovation dans le domaine de la préservation, de l’adoption et de la mise en valeur des résultats de la recherche et de l’innovation.
Etendre l’expérience dans les autres pays
Au nom de l’Union européenne, le représentant Simone CERAMICOLA rappelle combien VaRRIWA semble être en train de se terminer, avec la nécessité de mettre en place les acquis dans les pays concernés pour étendre l’expérience dans les autres pays de la sous-région. « Votre patrimoine, votre expérience, peut être bénéfique pour toute la région de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que pour les autres pays qui n’ont pas eu cette expérience ». Pour finir, il précise combien cette réunion revêt une grande importance, car il est nécessaire de progresser. « Les années passées dans cet espace de valorisation des résultats de la recherche dans ces quatre pays doivent vous permettre d’aller au-delà du financement occasionnel ». Il est nécessaire que cela devienne une réalité dans les quatre pays et éventuellement dans les autres pays de la région.
Il a donc exprimé le souhait que VaRRIWA puisse mettre en place un plan d’action visant à fournir à toute la région de l’Afrique de l’Ouest un système de valorisation des résultats de la recherche efficace, utile, important, significatif, durable et performant.
Précisons que le Bénin s’engage à consolider les connaissances acquises, puisque la science est essentielle pour assurer un développement durable. Le Bénin se dit convaincu que la science, la recherche, la technologie et l’innovation ne sont pas seulement des outils pour appréhender le monde, mais aussi des moyens indispensables pour améliorer les conditions de vie, dynamiser notre économie et assurer la durabilité de nos ressources. Il est donc souligné l’importance de se concentrer sur la valorisation des résultats obtenus afin de faire reculer les frontières et les obstacles de la mise en valeur des résultats de la recherche et de l’innovation dans nos pays.