Avec près de 100.000 F Cfa de reliquat, des vivres au magasin, du poisson dans son bassin et des produits maraichères dans son jardin, et aussi enseignants et parents d’élèves mobilisés, l’école primaire publique (Epp) Dozoémè à Abomey est déjà prête pour la reprise de la cantine le 16 septembre prochain, 1er jour de l’année scolaire 2024-2025 au Bénin.
A l’école primaire publique (Epp) Dozoémè dans la commune d’Abomey. Pendant que les classes dormaient, les activités de pérennisation de la cantine scolaire ont été poursuivies. Au cours de la période des vacances dans cette école, Télesphore Daassi, le directeur, est resté pisciculteur et jardinier. Ses sacrifices avec l’appui de certains parents d’élèves n’ont pas été vains. Tout droit dans sa tenue locale « booumba » taillée sur mesure et dessinant bien son ventre l’après-midi de ce mardi 03 septembre 2024, cet instituteur laisse lire sur son visage un sentiment de fierté.
Télesphore Daassi est heureux d’avoir consacré une partie de sa période des vacances pour, dit-il, le bien-être des enfants qu’il va accueillir à la rentrée. « Déjà lundi, le premier jour de la rentrée, nos enfants pourront avoir du poisson à manger si on le veut. Nous avons déjà des tilapias que nos enfants peuvent consommer », clame-t-il d’une part. D’autre part, il est heureux de voir que les fruits ont tenu la promesse des fleurs au niveau des deux jardins qu’il a entretenus. On y trouve de la carotte, choux, piment, crincrin, moringa, manioc, salade, bissap, etc.
« La rentrée, ça doit marcher !»
Le directeur de l’Epp Dozoèmè informe que tout est prêt pour la cantine scolaire dès le premier jour de la rentrée. L’école a déjà reçu les vivres. Elle dispose dans sa caisse destinée à la cantine scolaire un reliquat de 95.375 F CFA sur les cotisations de l’année scolaire écoulée pouvant lui permettre de payer les condiments. « Pour la rentrée, ça doit marcher !», déclare le directeur. Il défend que pour l’année scolaire qui s’ouvre le lundi 16 septembre prochain, la qualité des repas sera encore au rendez-vous. « Du riz, de la pâte, du ‘’ablo’’, du ‘’komu’’ avec de l’œuf, de la viande et du poisson. Il y a la qualité ici », annonce-t-il.
Encore du meilleur à venir
En seulement un an passé dans cette école, ce directeur entreprenant a pu mettre en valeur des atouts non exploités ici. Même si l’école ne dispose pas de clôture, Télesphore Daasi est arrivé, de ses propres moyens, à ceinturer des espaces avec des tôles et du bois pour deux jardins. L’étang où il élève les poissons était une citerne construite en 1986 mais abandonnée depuis des années. « Je suis venu voir ici une citerne remplie d’herbe et d’eau usée, probable source de moustique et de maladie pour les enfants », raconte-t-il. Il a alors investi pour l’assainissement de ce bassin et lui donner une nouvelle vie.
Sur la cour de l’école, des arbres fruitiers sont plantés. Le ravage que font les bœufs qui passent par ici, l’école n’étant pas clôturée, n’émousse point l’entrain du directeur. Télesphore Daassi compte multiplier les initiatives pour accompagner la pérennisation de la cantine scolaire dans cette école.