L’amphi Idriss Déby Itno de l’Université d’Abomey Calavi (Uac) a servi de cadre à la cérémonie de lancement officiel du statut de l’étudiant entrepreneur vendredi 07 juin 2024. C’est une initiative du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Elle vise à créer les conditions favorables aux étudiants pour que leur arrivée sur le marché de l’emploi soit une évidence. Ayant une vocation nationale, l’initiative « le statut de l’étudiant entrepreneur » a déjà embarqué quatre universités. Il s’agit de l’Université d’Abomey Calavi (Uac), l’Université Nationale d’Agriculture (UNA), l’Université de Parakou (UP) et l’Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et de Mathématiques (UNSTIM).
« Le statut de l’étudiant entrepreneur ». C’est le projet que tient désormais le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS) pour endiguer le problème récurrent des diplômés sans emploi en République du Bénin. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre dans les universités sur l’engagement commun à trouver des solutions aux préoccupations liées au chômage des étudiants reconnaît professeur Joachim Gbénou, recteur de l’UNSTIM, porte parole des recteurs des quatre universités présentes. « Désormais les apprenants de nos universités n’étudierons plus sous la hantise d’une fin incertaine et généralement vouée au chômage mais ils connaîtront leur débouché professionnel bien avant de commencer leur cursus universitaire. Ils seront par ailleurs non seulement initiés à la rédaction de leur projet professionnel mais surtout recevront de soutien nécessaire à sa concrétisation» a-t-il martelé.
Pour le directrice régionale de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Ouidad TEBBAA, il n’y a pas question de douter de la réussite de ce projet car il a déjà fait école dans d’autres pays. « Ce statut de l’étudiant entrepreneur, nous y croyons fermement. Il y a quelques années nous l’avons fait au Maroc et en Tunisie et cela a donné des résultats probants». A l’en croire, le statut de l’étudiant entrepreneur ne vise pas particulièrement à faire des étudiants, des entrepreneurs mais il vise à créer les conditions nécessaires pour que l’arrivée sur le marché de l’emploi soit une évidence. « Et cela ne doit pas lieu après les cours mais pendant le cursus» a-t-elle nuancé.
A sa suite, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique professeure Eléonore YAYI LADEKAN a mentionné que désormais les étudiants ne sortiront plus avec des papiers seulement mais avec des draps de connaissance. Elle a par la suite invité les étudiants a donné de la force à ce projet par leur savoir faire. «J’espère voir notre jeunesse de plus en plus consolidée. Je sais qu’il suffit de vous mettre dans de bonnes conditions et vous êtes capable de nous surprendre agréablement», a-t-elle affirmé.
Le statut de l’étudiant entrepreneur. De quoi s’agit-il ?
Le statut de l’étudiant entrepreneur est un régime spécial accordé aux désireux, une idée de projet ou de créer une entreprise durant leur parcours académique ou après l’obtention de leur diplôme. Ce statut offre un accompagnement personnalisé pour concrétiser les ambitions entrepreneuriales de l’étudiant. Il a pour objectifs de développer la personnalité, les compétences des étudiants en communication et travail de groupe, d’accroître leur créativité, capacité d’innovation et des compétences entrepreneuriales, de définir le parcours de formation des étudiants, de les encourager à l’initiative auto-emploi et création d’entreprise. Ce programme concerne tout étudiant de tout niveau et de toute spécialité inscrit dans un établissement universitaire présentant une idée innovante ou d’un groupe de quatre étudiants au maximum de différents établissements adhérent au programme.
La cheville ouvrière
Le statut de l’étudiant entrepreneur est une œuvre du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeure Eléonore YAYI LADEKAN a reconnu la directrice régionale de l’AUF, Ouidad TEBBAA. « Excellence madame la ministre, comme toujours vous avez été visionnaire car vous êtes la première personne à manifester votre intérêt pour ce programme dans l’ensemble des ministres présents», a-t-elle faire savoir. Tout comme elle, le porte parole des recteurs des universités représentées professeur Joachim Gbénou a tenu le même discours. «Je tiens à exprimer mes profondes gratitudes à madame la ministre. Vous avez plaidé avec force et conviction pour que le Bénin fasse parti de cette initiative. Votre soutien constant a permis de concrétiser cette belle initiative », a laissé entendre le recteur de l’UNSTIM.
Désormais lancé, il revient à chaque étudiant de s’en servir pour s’assurer de son insertion professionnelle avec des réseaux professionnels.