Hermann Godonou Monnou est désormais docteur en géographie et gestion de l’environnement, option gestion de l’environnement et aménagement de l’espace, dans la spécialité gouvernance de l’eau. Il y est arrivé au bout de sa thèse de doctorat sur la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) de la basse vallée de l’Ouémé à l’ère de la décentralisation au Bénin. Il l’a soutenu le vendredi 6 octobre 2023 à l’Ecole doctorale pluridisciplinaire Espaces, cultures et développement de l’UAC.
« C’est un sujet intéressant ; il est d’actualité ; vous avez adopté une méthodologie qui vous a permis d’avoir des résultats satisfaisants et exploitables ». Ainsi le jury présidé par le professeur Moussa Gibigaye appréciait le rendu des recherches de Hermann Godonou Monnou pour l’obtention du doctorat à l’Ecole doctorale pluridisciplinaire Espaces, cultures et développement de l’UAC. Au terme de la soutenance de sa thèse vendredi dernier sur le campus d’Abomey-Calavi, le jury l’a déclaré digne du grade de docteur en géographie et gestion de l’environnement, option gestion de l’environnement et aménagement de l’espace, dans la spécialité gouvernance de l’eau. C’est avec la mention très honorable avec félicitation du jury.
Le travail de Hermann Godonou Monnou a porté sur la basse vallée de l’Ouémé qui s’étend sur 810 km2 au Sud-Est du Bénin. Il s’est concentré sur la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) de cette basse vallée de l’Ouémé à l’ère de la décentralisation au Bénin. L’objectif général de la recherche, a-t-il fait savoir, est d’étudier le mode de gestion des ressources en eau de la basse vallée de l’Ouémé. « De façon spécifique, il s’est agi de faire l’état des ressources en eau souterraine et en eau de surface de la basse vallée de l’Ouémé, de caractériser le mode de gestion des ressources en eau et de développer un modèle de gouvernance en eau de la basse vallée de l’Ouémé ».
Le constat
Des données de ses recherches, Hermann Godonou Monnou relève entre autres, que la basse vallée de l’Ouémé dispose d’importantes réserves en eau souterraine mais que seul la commune de Bonou a mis en place un Comité Local de l’Eau (CLE). Au niveau des communes, il y a une méconnaissance des textes de la GIRE et un bicéphalisme au niveau de la gestion des ressources en eau. L’étude a montré également une gestion sectorielle et l’absence d’un cadre multi-acteurs d’échanges qui entraînent des conflits autour des ressources en eau.
La solution
Au regard de ces constats, le chercheur a proposé un modèle de gouvernance basé sur 4 principes à savoir le principe de la gouvernance commune entre l’Etat, les communes et la société civile sur la gestion de l’eau ; le principe de subsidiarité et d’intégration qui vise à faire porter la problématique de la GIRE par les usagers ; le principe de primauté du financement national de la GIRE et le principe d’efficience et d’efficacité. Ce quatrième principe est le fondamental du modèle de Hermann Godonou Monnou. Il a proposé un dispositif pratique pour y arriver.