Un plus jeune docteur intègre la faculté de médecine de l’Université de Parakou ; Il s’agit de Ahmad Ibrahim, étudiant âgé de 23 ans qui a défendu sa thèse de doctorat, jeudi 26 octobre 2023. La soutenance a porté sur le thème « Devenir des enfants porteurs de cardiopathies congénitales admis dans le service de pédiatrie du CHD Borgou-Alibori de 2011 à 2022 ». Le disciple du Professeur Léopold Codjo a présenté son travail devant un jury composé du Professeur Christiane Koudoukpo et des Maîtres de Conférences agrégés, Albert Comlan Dovonou et Séraphin Ahoui. Le jury est présidé par Professeur Julien Didier Adedemy lui a attribué au terme de la soutenance la mention « Très honorable ».
Valeur scientifique
Les cardiopathies congénitales sont des malformations de cœur qui apparaissent chez les enfants à leur naissance, et constituent un véritable problème de santé publique en raison de leur incidence, et du taux de mortalité qu’elles engendrent. Le jeune docteur, en s’intéressant à cette problématique, a voulu apporter sa contribution à la résolution de ce problème de santé. De ses recherches, trois enfants sur mille admis dans le service de pédiatrie du CHUD-B/A étaient porteurs de cardiopathie congénitale. Seulement un enfant sur 4 avait bénéficié d’un traitement chirurgical ou interventionnel. Un enfant sur 3 décédait de cette maladie, et moins d’un enfant sur deux atteignait l’âge de 10 ans. Les facteurs de risque de décès étaient : les Cardiopathies cyanogènes, l’absence d’un traitement réparateur, et l’arrêt du suivi médical.
C’est pourquoi, il estime que l’amélioration du diagnostic, la correction locale des cardiopathies et le suivi médical permettront d’améliorer le pronostic des cardiopathies congénitales à Parakou.
Ahmad Ibrahim suggère également de dépister tôt ces enfants (d’où l’intérêt du dépistage systématique des cardiopathies par saturometrie à la naissance et la consultation précoce dès les premières manifestations qui sont les difficultés respiratoires et le retard de croissance staturo-pondérale), de respecter les rendez-vous de suivi de ces enfants et d’opérer localement ces enfants d’où l’utilité de créer une unité de chirurgie cardio-vasculaire pédiatrique et de cathétérisme interventionnel au Bénin car la plupart de ces malformations, soit 86% dans son travail de recherche, nécessitent une chirurgie.