Les femmes de l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB) et de la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA Bénin) ont été entretenues, le mardi 06 décembre 2022 à Cotonou, sur les processus de ratification de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) portant sur la violence et le harcèlement.
« Ratifiez la convention 190 pour un monde sans violence ni harcèlement ». C’est le crédo des femmes de la CSA Bénin et de l’UNSTB qui se sont retrouvées mardi dernier à la Bourse du travail à Cotonou. Pour maîtriser les contours de la ratification de cette convention, le directeur des normes et de la statistique du travail au Ministère du travail et de la fonction publique, Raymond ZOUNMATOUN, a été convié pour les entretenir sur la question.
A en croire Apollinaire AFFÉWÉ, secrétaire général de l’UNSTB, les violences basées sur le genre ont pris une proportion inquiétante à travers le monde. « Il n’y pas de jours où nos juridictions et les confédérations ne – reçoivent – des plaintes sur les violences et le harcèlement. Ce qui a amené les organisations syndicales à se pencher sur la question et donc à adopter la convention 190. Entre les textes adoptés au plan national et les conventions internationales, il y a une hiérarchie qui veut que ce qui est fait à l’interne soit renforcé. Ce qui a amené les organisations à travers le monde depuis l’adoption de la convention 190 à de se battre pour sa ratification. Comme vous le savez, notre pays le Bénin ne l’a pas encore ratifié et toutes les actions -à mener- pour sa ratification sont les biens venues », a-t-il exposé. « Nous attendons une feuille de route devant conduire à votre participation à la ratification par le Bénin et un engagement venant de vous les femmes », a-t-il ajouté.
De son côté, Paulette Hangbé DJOSSA, présidente du Comité National des Femmes Travailleuses (CONAFETRA) a notifié que la ratification donnera aux femmes les moyens de revendication. « C’est pour cela que chaque fois, nous nous acharnons à ce que cette convention soit ratifiée » a-t-elle déclaré.
A sa suite, le secrétaire général de la CSA Bénin va faire savoir que leur rôle va au-delà de la ratification d’un accord, d’une administration ou même d’une organisation syndicale. « Le travail commence dès maintenant et tous les jours dans vos maisons à travers vos enfants et surtout, vous devez affirmer votre personnalité en refusant de subir les violences quelles que soient les conditions et les situations qui vont se présenter. Ratifions la convention mais travaillons individuellement pour que la lutte soit une réalité », a exhorté Anselme AMOUSSOU.