La section béninoise du réseau Alliance Droits et Santé a mobilisé différents acteurs pour une table ronde autour de la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG), le jeudi 13 février 2025 à l’hôtel Casa Cielo de Cotonou.
La campagne régionale initiée par le réseau Alliance Droits et Santé en vue d’amener les décideurs notamment les Chefs d’Etats et de Gouvernement à adopter la convention sur l’élimination des violences à l’égard des femmes et des filles en Afrique se poursuit. Jeudi 13 février dernier au Bénin, c’était la table ronde organisée par la section béninoise du réseau. Intervenant au nom de la section béninoise à l’ouverture de l’événement, le directeur exécutif de Ceradis Ong, Nourou Adjibadé, a rappelé que compte tenu de la particularité du fléau en Afrique, il urge que la société civile fasse le plaidoyer pour que la convention au niveau africain soit adoptée lors de la 38ème session de l’Union Africaine qui a lieu ce samedi 15 février et demain dimanche 16 février 2025 à Addis-Abeba.
Un environnement pour la guérison et la reconstruction des victimes
Outre le plaidoyer pour l’adoption de cette convention, la table ronde a été axée aussi sur la mise à disposition des centres de prise en charge intégrée (holistique) des victimes et survivants.es de VBG. « Mobilisons-nous pour une démultiplication des centres de prise en charge des VBG », lit-on comme appel principal inscrit au dos des tee-shirts confectionnés pour la circonstance. C’est une opportunité qu’offre la section béninoise de l’Alliance Droits et Santé pour réfléchir ensemble sur les pratiques, les défis et les perspectives dans l’accompagnement des survivants.es des VBG et la prise en charge holistique, à en croire Anastasie Zondo, représentante du ministre des affaires sociales à cette table ronde. « Il s’agit de créer un environnement respectueux, sûr, bienveillant, où les survivantes peuvent pourvoir à leur autonomie. Nous espérons que les discussions d’aujourd’hui porteront et permettront de dégager des solutions concrètes et des pistes d’action pour améliorer l’accompagnement de celles qui ont été victimes des violences et de construire un avenir où chaque survivante peut non seulement guérir mais aussi se reconstruire », a-t-elle indiqué. « Ensemble nous pouvons contribuer à un changement significatif de la réduction des VBG et de la prise en charge holistique des victimes au Bénin », a-t-elle affirmé.
« Le plaidoyer doit continuer »
La table ronde a été marquée par trois panels. Les discussions ont permis d’aborder l’état de la prise en charge des victimes et survivants.es de VBG au Bénin, les obstacles, les défis et la suite de cette campagne de plaidoyer conduite par l’Alliance Droits et Santé. « La société civile ne va pas croiser les bras […] Au-delà de cette table ronde, le plaidoyer doit continuer […] Les défis sont grands. », a lancé Nourou Adjibadé au nom de l’Alliance Droits et Santé.
