Des responsables ou représentants des confédérations et centrales syndicales puis du patronat se sont réunis ce vendredi 14 janvier 2022 dans un atelier technique au sujet de la revalorisation des salaires des travailleurs au Bénin. La journée de réflexion organisée par le Comité de gestion des fonds des organisations syndicales représentatives (COGEFOS-RB) à l’hôtel Terra Nostra de Ouidah a porté sur le thème « Outils et mécanismes de revalorisation des salaires pour une meilleures conditions de vie et de travail ».
A l’ouverture des travaux, le secrétaire général de la Cosi-Bénin, président du COGEFOS-RB, a rappelé qu’il s’agit d’une journée initiée en prélude à la rencontre tripartite entre le gouvernement, le patronat et les représentants des travailleurs pour discuter des modalités de la revalorisation des salaires et du smig. « Il est nécessaire que nous nous retrouvions entre leaders syndicaux et responsables du patronat pour échanger à cet effet », a souligné Noël Chadaré.
L’objectif est de parvenir à l’issue de cet atelier technique, à des analyses et des propositions devant permettre aux leaders syndicaux d’«être outillés et mieux aguerris pour des échanges fructueux avec le gouvernement et le patronat au profit des travailleurs », a fait savoir le président du COGEFOS-RB. L’atelier a été marqué par des communications suivies de débats sur les divers mécanismes d’augmentation des salaires et les options et orientations pratiques pour que la revalorisation impacte positivement le pouvoir d’achat des travailleurs.
Pour éviter une revalorisation fantôme
Tout ceci fait suite à l’annonce du Conseil des ministres, en sa séance du 15 décembre 2021, de procéder à la revalorisation des salaires des travailleurs. C’est une bonne surprise pour les leaders syndicaux qui, dans leurs échanges avec le gouvernement, ont toujours insisté sur la nécessité de revaloriser les salaires des travailleurs aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé, à en croire Noël Chadaré. C’est pour lui, la preuve que le gouvernement a été sensible aux revendicateurs des travailleurs dont le pouvoir d’achat s’est totalement érodé à cause, dit-il, de l’inflation galopante et des pressions fiscales.
« Cette décision du gouvernement répond à un besoin. Il s’agit de permettre aux travailleurs de faire face à leurs charges et à leurs besoins » a-t-il relevé. Les responsables des confédérations et centrales syndicales osent croire que le pouvoir est de bonne foi et essayera de procéder à une augmentation substantielle du smig et une revalorisation des salaires à la hauteur de la cherté de la vie. « Aussi, doit-il essayer de faire en sorte que l’inflation et les pressions fiscales soient contrôlées afin que les efforts de revalorisation ne soient pas vains, nuls à l’arriver ». Les leaders syndicaux sont engagés à jouer convenablement leur partition à travers des propositions à cet effet.