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Revalorisation salariale et flambée des prix sur le marché d’achat: Les Confédérations syndicales dévoilent des chiffres alarmants et proposent

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« De 2016 à 2021, les denrées de premières nécessités ont flambé avec chiffres et pourcentages à l’appui. » déclare le Président en exercice du COGEFOS, Noel CHADARE. C’était à l’occasion du déjeuner de presse sur  les engagements du gouvernement vis-à-vis des travailleurs que les Centrales et confédérations  réunies au sein du COGEFOS ont organisé ce vendredi 28 Janvier 2022 à la Bourse du Travail.

Elle a porté sur l’analyse de l’évolution des prix des produits de première nécessité en rapport avec la revalorisation des salaires annoncée par le gouvernement dans le PAG 2.

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Après donc l’atelier de réflexions du 14 Janvier 2021 qui  leur a permis de s’outiller, les organisations syndicales montent à nouveaux au créneau pour imprégner la presse de l’état du marché d’achat.

Dans une démarche scientifique, le secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme AMOUSSOU a présenté le travail fait par le CARES-Bénin sur la base des enquêtes de l’INSTaD sur la variation des Prix (en F.CFA et en %) de certains produits de première nécessité dans les grandes villes entre décembre 2020 et décembre 2021.

De la présentation de Anselme AMOUSSOU, on retient que le Kg de maïs a connu une hausse de 25%, le Kg de Mil (18%), le Kg de Gari (15%), le Kg de sucre (5%), le Haricot blanc (18%), l’Igname (14%), la tomate fraiche (35%), le piment frais (26%), le Litre d’huile d’arachide (29%), le Litre de pétrole lampant (5%)  le gaz domestique 6 Kg (13%) et 12,5 Kg (14%), le lait (13%), les pâtes alimentaires Spaghetti « Matanti » (15%), la tonne de fer à béton (barre de 8) et (barre de 10) est passée respectivement de 492 500FCFA à 662 500 FCFA et de plus de 493 000FCFA à plus de 662 000FCFA soit des augmentations respectives de plus de 170 000FCFA et de plus de 169 500FCFA.

De ces chiffres, il ressort qu’entre décembre 2020 et décembre 2021 les prix des produits de première nécessité ont pour la plupart connu une  hausse inédite. Des produits alimentaires aux matériaux de construction en passant par le gaz et le carburant sans oublier l’électricité et l’eau.

2020 à 2021 et le Covid 19

Le second  tableau, quant à lui, a présenté l’évolution des prix des produits de première nécessité sur les marchés des six principales villes du Bénin ces deux dernières années entre décembre 2019 avec le début de la COVID 19 et décembre 2021.

Il en ressort que les prix des produits de première nécessité ont connu de hausse. Par exemple le Kg de maïs a connu une hausse de 44%, le Sorgho (41%), le Mil (66%), le Gari (78%), le Haricot (11%), l’Igname (37%), la tomate fraiche (55%), l’huile d’arachide (29%), le gaz domestique 6 Kg (27%) et 12,5 Kg (17%), la tonne de fer à béton (barre de 8) a connu une augmentation en deux ans de plus de 165 000 FCFA soit (33%).  

« La comparaison entre les  chiffres de 2019 et ceux de 2021 ont connu des hausses comme le mil  (66%), l’igname (36%), la maïs (45%), tomate fraiche (55%), gari (78%), gaz domestique (25%) de prix » confie Anselme AMOUSSOU.

Le résultat d’un mandat sur le marché béninois,   2016 à 2021

Enfin, le tableau 3 présente l’évolution des prix de certains produits de première nécessité sur le marché béninois en 5 ans (les cinq dernières années) entre décembre 2016 et décembre 2021.

On retient de la projection  que les prix des produits de première nécessité ont connu de hausses significatives. Le prix du Kg de maïs a connu une hausse de 70%.  Les prix du Kg de tomate fraiche et du litre l’huile d’arachide ont plus que doublé avec respectivement des hausses de 107% et 102% sur certains marchés. Le gaz domestique de 6 Kg et de 12,5 Kg a connu des hausses de prix respectives de 31% et 28%. La tonne de Ciment est passée de 67.500 à 78 000 par endroit.

A tous ces produits il faut ajouter la nouvelle tarification de la SBEE qui a induit le relèvement à la hausse du prix de l’électricité sous la période.

En rappelant que le pouvoir d’achat est la quantité de biens et services qu’un revenu permet d’acheter, le COGEFOS affirme que l’évolution des prix et le revenu disponible sont les deux facteurs qui déterminent le pouvoir d’achat.

Ainsi, la conséquence de cette augmentation générale et significative des prix telle que présentée dans le tableau précédent est la réduction drastique du pouvoir d’achat du travailleur béninois dont le revenu n’a connu non seulement aucune amélioration sous la même période mais doit encore faire face aux réformes en matière d’impôt.  

A tour de rôle les secrétaires généraux se sont succédés au pupitre.  Pour le secrétaire général Apollinaire AFFEWE de l’UNSTB, la situation se vit déjà. « Nous avons commencé par support depuis janvier dernier  les effets de la nouvelle loi des finances qui a créé plus d’impôt et augmenté d’autres. Si le travailleur doit acheter une tonne de ciment aujourd’hui, il y a une augmentation de 5.000 F. Pour cela la promesse faite par le gouvernement  pour la revalorisation des salaires doit vite être mise en œuvre »  clarifie-t-il.

Déjà des orientations jaillissent dans le rang des organisations syndicales. A en croire le secrétaire général de la CGTB, Moudachirou BACHABI, il n’y a pas de question de partir d’un taux, il y a des critères très objectifs qui concourent à la fixation  des salaires. « Pour le BIT, c’est clair qu’on doit faire en sorte que ce soit pas une menace à l’employeur comme à l’employé…. L’augmentation du salaire de doit donc pas être une aumône » fait-il savoir.  

Des propositions au gouvernement

Ces différents tableaux présentés sont assortis de propositions notamment l’ouverture d’une session d’échanges avec le gouvernement pour savoir les propositions de salaires. Ensuite, le COGEFOS  exige que le gouvernement écoute le cri de cœur des travailleurs pour accepter de relire le code général des impôts et mieux que l’Etat joue  son rôle de régulateur des prix sur le marché. Par la même occasion, les organisations syndicales souhaitent la correction de l’injustice faite sur l’IPTS, en augmentant substantiellement les allocations familiales. Dans la liste des propositions, Anselme AMOUSSOU déclare au nom du COGEFOS : « Au lieu de penser à une augmentation ponctuelle décidée sur la seule base de la volonté de celui qui  gouverne, nous proposons une démarche plus  rationnelle et plus apaisée qui consiste à mettre en place avec les confédérations syndicales un cadre de concertation dédié exclusivement à la question de la revalorisation des salaires et qui pourrait permettre de retenir ensemble que l’augmentation se fera sur une période  de  trois ans minimum, périodique tous les ans, pour permettre de couvrir les dégâts causés au pouvoir d’achat ». Il s’agit au gouvernement de s’engager pour des augmentations en 2021, 2022 et 2023, 2024 et plus de façon que les taux qui seront retenus,  soient en synergie avec ceux des confédérations. Enfin, le COGEFOS souhaite que la revalorisation prenne en compte le SMIG et la baisse des taxes.

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