Par une note en date du 7 avril 2022, le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a invité les secrétaires généraux des trois confédérations syndicales les plus représentatives au Bénin à la première session ordinaire de la commission nationale de concertation, de consultation et de négociations collectives au titre de l’année 2022. Elle aura lieu le mardi 26 avril 2022 au Palais de la Marina sous la présidence du Chef de l’Etat. Ceci, au sujet de la revalorisation des salaires et du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).
Pour le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), c’est une opportunité de discuter avec le Président de la République. « On peut être satisfait. Le 26 avril, c’est une occasion au cours de laquelle, certainement nous aurons l’opportunité de discuter avec le chef de l’Etat », a-t-il affirmé au micro de Frissons radio. Seulement, avec la présence du Chef de l’Etat, cette rencontre ne saurait être une session ordinaire de la commission de négociations, à l’en croire. « Voilà une session ordinaire qui va être présidée par le chef de l’Etat, qui n’est pas membre de la commission de négociations. La présence du chef de l’Etat, dernier recours, dans une session de négociation est un évènement extraordinaire qui va avoir lieu dans une session que l’on appelle une session ordinaire », a-t-il exposé. A son avis, on aurait parlé d’une « séance spéciale avec le chef de l’Etat » ou d’une « séance extraordinaire avec le chef de l’Etat ».
Au-delà de cet aspect, Anselme Amoussou n’est visiblement pas satisfait de l’ordre du jour annoncé pour une telle rencontre avec le chef de l’Etat. Si le seul point inscrit est relatif à la question des salaires, le SG/CSA-Bénin se demande à quel moment les problèmes des carrières, des sociétés d’Etat qui sont fermées ou liquidées sans qu’on ne liquide les droits des travailleurs et autres seront abordés. Pour lui, la question de la revalorisation des salaires ne sera pas l’arbre qui cachera la forêt des autres préoccupations des travailleurs.