Les leaders syndicaux et membres du Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale du Bénin ( CARES-BÉNIN) étaient hier, lundi 18 juillet 2022, à la bourse du travail de Cotonou pour débattre des enjeux de la pérennisation du CARES-BÉNIN après 10 ans de mise en œuvre du projet « Soutenir l’action syndicale en matière économique et sociale pour favoriser le travail décent en Afrique de l’Ouest ».
« Pérennisation du CARES-BÉNIN : Défis et perspectives ». C’est autour de ce thème que des responsables et membres de cinq organisations syndicales à savoir, la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB), la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin), la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-Bénin), l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB), la Centrale des Syndicats du Secteur Privé, Parapublic et Informel du Bénin (CSPIB) et les membres du Comité d’Analyse et de Recherche Syndicale du Bénin ( CARES-Bénin) se sont réunis pour un séminaire de trois jours afin de discuter des enjeux de la pérennisation du CARES-Bénin.
Depuis 2012, le projet » soutenir l’action syndicale en matière économique et sociale pour favoriser le travail décent en Afrique de l’Ouest » qui est à sa troisième phase a été lancé par la Confédération Syndicale Internationale (CSI) zone Afrique à travers le CARES-Bénin. Ceci a permis le renforcement des capacités des leaders et membres des organisations syndicales pour la promotion de la recherche syndicale. « C’est fort des résultats attendus dans le cadre de cette troisième phase du projet qu’il est important de réfléchir à la question de la pérennisation », a souligné Aubierge Glonou, coordonnatrice nationale du CARES-BÉNIN.
Vu qu’il s’agit de la dernière phase, « il est important de travailler sur les différents aspects du projet, revoir la pérennisation des activités mais aussi travailler sur les actions revendicatives, voir les stratégies qui peuvent être mises en place pour parvenir au mieux à l’atteinte des objectifs », a précisé Élodie Aïssi de l’institut de Belleville sur l’importance dudit séminaire.
A cette occasion, Moudachirou Bachabi, représentant des secrétaires généraux confédéraux (SGC) a plaidé pour la dotation des différentes cellules d’une pépinière avec des cadres d’un certain niveau qui auront des sections avec les anciens pour commencer par prendre la relève et pour un renforcement institutionnel du CARES. « Il faudrait que nous disposions d’un secrétariat permanent qui au quotidien travaille pour que les leaders syndicaux qui sont dans cette organisation soient vraiment des leaders outillés », a-t-il martelé.
Vu que le dialogue social devient de plus en plus difficile et qu’il n’est plus opportun de continuer à faire du syndicalisme de l’amateurisme, le Secrétaire général de la CGTB représentant les SGC a fait mention de la nécessité de disposer pour les organisations syndicales d’un anti chambre de réflexion qui peaufine les dossiers et prépare l’ensemble des rencontres des leaders syndicaux avec les partenaires pour la valorisation des arguments crédibles qui donnent l’assurance que les leaders syndicaux sont des responsables. Il a, pour finir, rassuré que les organisations syndicales en unité d’action sont décidées à doter l’action syndicale béninoise d’un vrai laboratoire qui permet d’aller au-delà de ce qui se fait aujourd’hui et qu’elle a changé d’orientation par rapport aux enjeux économiques et stratégiques.