Home Enseignements Accès à l’eau à Zazin (Bohicon) : Quand des femmes parcourent des kilomètres...

Accès à l’eau à Zazin (Bohicon) : Quand des femmes parcourent des kilomètres pour la pérennisation de la cantine scolaire

508
0
Ces femmes déterminées à Zazin pour la pérennisation de la cantine en dépits des difficultés

Il faut parcourir environ deux kilomètres et parfois plus surtout en saison sèche pour avoir de l’eau à Zazin dans la commune de Bohicon. Pourtant, la cantine scolaire fonctionne depuis plusieurs années scolaires déjà dans l’école de la localité visitée ce mardi 20 septembre 2022 par le représentant résident du PAM au Bénin, Ali Ouattara. Le mérite à des femmes conscientes de ce que représente la cantine pour l’avenir des enfants. Elles sont engagées à tout mettre en œuvre pour sa pérennisation.

L’école primaire publique de Zazin dans la commune de Bohicon n’a pas de l’eau. C’est la préoccupation majeure concernant la cantine scolaire ici. Face à la délégation du représentant résident du PAM dans la matinée du mardi 20 septembre 2020, cuisinières, enseignants, écoliers et parents d’élèves sont tous revenus là-dessus. « Sincèrement, la localité de Zazin n’a pas d’eau. Il faut faire des kilomètres pour l’avoir », confie le directeur de l’école, Abel Ogountola.

Ces enfants n’ont jamais manqué le repas à la cantine malgré les difficultés d’accès à l’eau à Zazin

Néanmoins, les plus de 300 écoliers et écolières ici –324, selon les statistiques de 2021-2022- n’ont jamais manqué leur repas chaud et équilibré chaque jour de classe dans le cadre du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI). Ceci, grâce à des femmes volontaires qui acceptent de se sacrifier pour trouver l’eau à la cuisine de cette école. « Nous nous promenons dans plusieurs quartiers pour payer. Mais c’est surtout en période de saison sèche que notre calvaire s’accentue. Il y a des châteaux dans des localités environnantes mais parce qu’il n’y pas de l’énergie électrique pour faire monter l’eau dans les châteaux pour que nous puissions en payer, on n’en manque. Ceux qui ont payé les panneaux solaires ne sentent pas toujours n’ont plus », rapporte en langue goun dame Noëlie Chékou, à la tête de ce groupe de femmes cuisinières engagées pour le travail. « Les enfants aussi sont obligés parfois de prendre des bassines sur la tête pour aller prendre l’eau. Parfois, on y va avec l’argent mais on n’en trouve pas parce que le forage ne marche pas », renchérit le directeur de l’école. « Pour ça, on peut quitter ici jusqu’à Tindji pour prendre de l’eau aux environs de deux kilomètres », confie la présidente des femmes cuisinières.

Tout pour la continuité du PNASI à Zazin

cette dame joyeuse de contribuer à la cantine scolaire à Zazin

Aux dires de Noëlie Chékou, certes c’est pénible, mais elles le font depuis plusieurs années scolaires déjà pour ne jamais perdre cette occasion que leur donne le gouvernement d’assurer ce repas quotidien à leurs enfants à l’école. « Nourrir les enfants est difficile pour nous mais vous – le gouvernement et le PAM, ndlr-, vous vous efforcez à aider nos enfants en nous envoyant des vivres et vous venez aussi voir en personne comment nos enfants mangent à l’école. C’est grand. Que Dieu vous bénisse », a-t-elle affirmé face à la délégation du PAM pour exprimer sa gratitude au gouvernement. Elle a réaffirmé son engagement et celui de ses collègues à toujours contribuer à la pérennisation de ce programme de cantine scolaire.

Toutefois, elle plaide surtout pour que ce problème d’eau soit résolu. « Nous avons plusieurs préoccupations, mais celle de l’eau est la priorité. Que l’Etat nous aide pour l’eau dans cette zone », plaide Noëlie Chékou. « Nous n’avons pas de l’eau potable. Si vous pouvez nous faire un forage, cela nous serait profitable », dira l’écolière parfaite Adjalian, au nom de ses camarades. Au-delà de la cuisine, ce forage leur permettra de concrétiser leur rêve relatif à l’installation d’un jardin pour renforcer la cantine scolaire, d’après le directeur de l’école.

Ali Ouattara répond

le représentant résident du PAM au Bénin, Ali Ouattara, encourageant ces femmes

En réponse, le représentant résident du PAM au Bénin a salué l’effort de ces femmes, des enseignants et de toute la communauté de Zazin. Il les a félicités et encouragés à ne pas baisser les bras quelles que soient les difficultés. Il les a rassurés de ce qu’il y aura des solutions aux préoccupations exposées. « Nous avons noté les doléances notamment la question d’eau pour pouvoir faciliter la cuisine et aussi mener les activités comme le jardinage. Nous sommes conscients aussi de la question liée à la prise en charge des cuisinières et à la question des visites médicales. On est en train de réfléchir avec le gouvernement pour apporter des solutions », a fait savoir Ali Ouattara. « En attendant que des solutions soient trouvées pour vos différentes doléances, nous vous encourageons à continuer à assister les enfants parce que ce sont vos enfants. […] Nous avons besoin de l’accompagnement continu de la communauté. La cantine scolaire, c’est le gage de l’avenir du pays. […] Il faut que la communauté se sente responsable pour qu’elle – la cantine- soit durable », a-t-il martelé.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here