Il se déroule depuis ce matin, mardi 18 janvier 2022 à Cotonou, un atelier de deux jours consacré à l’identification des besoins en renforcement de capacités nationales avec toutes les parties prenantes du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) au Bénin. Cette initiative du Programme alimentaire mondial (PAM) au Bénin entre dans le cadre du processus destiné à assurer le transfert de compétence et à garantir la durabilité du programme d’alimentation scolaire au Bénin.
Encore un nouveau pas franchi pour la durabilité du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) au Bénin. C’est l’identification des besoins en renforcement de capacités nationales avec les parties prenantes dudit Programme. L’atelier à cet effet s’est ouvert ce matin à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou. Il réunit des acteurs béninois mais aussi des partenaires venus du Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition (CERFAM) d’Abidjan et du Bureau régional du Programme alimentaire mondial (PAM) à Dakar.
C’est une rencontre qui « s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités visant à faire le point sur les progrès et les défis du processus d’exploration et de décision du modèle national d’alimentation scolaire, notamment évaluer si la feuille de route est sur la bonne voie, renforcer la préparation du processus de transition, identifier les besoins en renforcement de capacités et documenter le processus », a indiqué le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Bénin, Salvator Niyonzima. Elle permettra, selon le coordonnateur, « d’analyser la situation actuelle, de dégager les gaps et de proposer une cartographie des besoins en renforcement de capacités à tous les niveaux ».
Tous les aspects de l’alimentation scolaire ainsi que la loi à prendre en compte
Autrement dire, cette activité permet de jeter les bases d’une transition et d’un transfert de compétences réussi. « En réfléchissant aujourd’hui, nous sommes en train de poser les pas pour que le programme soit le plus durable possible […] et de faire de ce programme un moteur pour le développement local parce qu’il ne concerne pas seulement les enfants ; il prend en compte la production agricole, la santé, la nutrition, la cohésion sociale, la protection sociale, eau et assainissement », dira le Représentant résident du PAM au Bénin, Guy Adoua. « Ce programme, nous le voulons spécial et particulier au Bénin », a-t-il rappelé.
Pour le Ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, cet atelier est l’occasion d’une bonne contribution à l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de renforcement de capacités dans le cadre du PNASI afin d’en assurer la durabilité. Il a, à cet effet, exhorté les participants, « à ne laisser aucun aspect de l’alimentation scolaire de côté lors de -leurs- travaux. Ceci, « dans la perspective de l’affinement du modèle d’alimentation scolaire en développement et des options à retenir pour le Bénin y compris la question de la loi sur l’alimentation scolaire qui fait partie intégrante des réformes de – son- département ministériel dans le cadre de la mise en œuvre du PAG 21-26 », a-t-il souligné,.
Le Bénin en forte progression vers l’objectif 2030 en alimentation scolaire
Dans ce processus, le Bénin bénéficie de l’accompagnement du CERFAM et du Bureau régional du PAM. Le CERFAM notamment pour faciliter l’expertise technique et les bonnes pratiques, à en croire Christiani Buani, chef de l’Unité de gestion des opérations de ce centre. Elle félicite le gouvernement béninois pour le fort engagement des autorités béninoises à un très haut niveau sous le leadership du Président de la République.
C’est un engagement qui réjouit la Conseillère régionale Karen Ologoudou, responsable de l’Unité « Alimentation scolaire » au Bureau régional du PAM à Dakar. Lequel engagement s’inscrit dans la ligne droite de l’objectif du PAM dans ce volet. Celui d’atteindre d’ici 2030, un accès universel à tous les enfants scolarisés à un repas chaud tous les jours de classe, à en croire la Conseillère. Le taux de 75% de couverture dès 2022 est déjà acté au Bénin, a rappelé le Ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou.