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Théâtre à Le Centre: « Les confessions de Sowéto », secrets et leçons d’une gloire étouffée

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Une nouvelle représentation de la pièce « Les confessions de Soweto » a eu lieu le samedi 2 avril 2022 à Le Centre à Lobozounkpa dans la commune d’Abomey-Calavi au Bénin. Création de l’AMTA, c’est la résurrection d’un héros béninois de la boxe africaine au bout des plumes de Hermas Gbaguidi, auteur aussi de la mise en scène. Hommage mérité, justice rendue et partage de secrets pour non seulement susciter des héros mais surtout pour qu’ils ne sombrent point.

‘’Nu kpen to vi wa’’ – Ce qui a été impossible au père, le fils l’a réalisé -, dit le goun. Le soir du samedi 2 avril 2022 au complexe artistique et culturel Le Centre à Lobozounkpa, Casimir Agbla alias Dom-dom incarne dans son corps petit mais plein d’énergie, le grand boxeur béninois de tous les temps, pour confesser. « Les confessions de Soweto ». Le texte et la mise en scène de la pièce théâtrale qu’il joue portent les griffes de Hermans Gbaguidi dans une création de l’AMTA. Dans un monodrame, le jeune comédien béninois formé à l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (EITB) conduit proches, parents et amis dans l’histoire de celui qui déjà à 15 ans est devenu champion de boxe en 1978 à Alger dans la catégorie des cadets. Ce garçon du boxeur Rigobert Sagbo alias « Machine à taper » détrôna plus tard John Mensah pour devenir Champion d’Afrique et conserve sur 9 saisons successives son titre.

Malgré ses victoires, aucune lumière sur lui. Soweto avait tout pour passer le cap mondial mais l’occasion, quand bien même elle s’est présentée, ne lui a jamais été donnée par son pays pour s’exprimer sur le ring du monde avant qu’il ne trépasse à l’âge de 32 ans. Deux décennies sont passées déjà. La représentation vivante assurée par Dom-dom en une heure, plonge le public dans le parcours de cet homme. Soweto raconte ses joies, ses peines, les secrets de sa technique de boxe, les dessous de son ‘’invisibilité’’ en dépit de son talent, les mains négatives mais aussi celles d’ange sur son parcours, ses conseils de fin de vie, … On connait l’essentiel sur Soweto, le champion d’Afrique de la boxe. 

Boire des confessions de Soweto pour briller

Cette création vient rendre hommage mérité à ce talent qui n’a pas eu le soutien qu’il faut de la part de son pays. Elle vient remettre une histoire de vie restée inconnue et incomprise. Rapporter aussi de cette histoire, les secrets qui ont fait de Soweto un héros de la boxe. C’est en quatre mots clés à découvrir dans le spectacle. Au-delà, également ce qui lui a manqué mais qu’il a compris trop tard et expose à la postérité. Dans un décor léger avec en arrière-plan un rideau en noir et blanc à la mesure de ce qu’a été les facettes du héros de ce texte d’une part, et de ce que chaque être a une étoile qui peut briller comme sombrer, cette représentation apparaît comme un dictionnaire de vie pour celui qui veut réussir.

Hermas Gbaguidi se sert du théâtre ici pour corriger l’injustice liée à la non reconnaissance à juste titre de mérite à des talents du pays mais surtout transcrire et raconter leur histoire à la jeune génération pour qu’elle s’en inspire pour réaliser ses rêves, des prouesses. Surtout pour qu’elle sache quoi faire, comment s’y prendre tôt et comment surmonter les vibrations négatives et franchir des seuils. « Nu kpen to vi wa »

Les confessions de Soweto sont de nature à susciter ou réveiller des héros et les fortifier à gravir les marches. Dom-dom distribué dans cette pièce en rajoute par son énergie qu’il transmet au public. Un public de qui il ne reste pas du tout loin. La mise en scène en plus lui permet d’être dans le public à un moment du spectacle. Du coup, il renforce le contact et la transmission de la motivation à se surpasser. « Les confessions de Soweto », une potion pour que s’éclosent et s’épanouissent les talents. Ceci, avec enfin le soutien et l’accompagnement de taille qu’ils méritent, quel que soit le domaine de carrière. Le plaidoyer y est aussi. 

Blaise Ahouansè

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