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Première Nationale des documentaires sur l’assainissement au Bénin: Des évidences à l’écran pour conscientiser et pousser à des actions fortes

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La Première Nationale des films documentaires sur l’assainissement au Bénin a eu lieu dans la matinée du jeudi 04 avril 2024 au Chant d’oiseau de Cotonou. Un évènement organisé par le Partenariat National de l’Eau du Bénin (PNE-Bénin) avec le soutien de NIYEL qui vise à prendre de fortes initiatives pour l’accès à l’assainissement  des communautés au Bénin.

PNE-Bénin, CANEA et NIYEL explorent de nouvelles pistes d’actions concrètes pour  conscientiser l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur de l’assainissement au Bénin. Cette fois-ci, ils passent par le cinéma. Le rendez-vous, Première Nationale des films documentaires sur l’assainissement a eu lieu jeudi passé. A l’écran, il a été projeté deux films à savoir : Gbaffo, l’arôme de l’eau» et «Todji, au rythme de l’eau» de deux jeunes réalisateurs béninois, Onésiphore ADONAÏ et Ineck HOUNGBEDJI. Ces films rendent compte de la réalité du manque d’hygiène et d’assainissement que vivent des communautés rurales dans deux localités du Bénin. 

A travers leurs productions respectives, ils touchent du doigt le calvaire des habitants du village de Gbaffo situé dans le département du Zou et ceux de Ganvié dans le département de l’Atlantique par rapport au manque de toilettes. Dans ces deux milieux ruraux, l’eau qui sert à la consommation et à la vaisselle est polluée à cause de la défécation à l’air libre. Pour le représentant du Cadre de Concertation des Acteurs Non Etatiques de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA), Félix ADEGNIKA, la défécation à l’air libre pratiquée dans ces deux localités et le mauvais assainissement dans d’autres milieux ruraux, fait perdre au Bénin chaque année, plus de 50 milliards de francs CFA au contribuable béninois selon la Banque Mondiale. Aujourd’hui encore, se désole-t-il, plus de « 49% de la population pratique encore la défécation à l’air libre »« C’est pour que nous puissions limiter les dégâts et penser aux pistes de solution que nous avons organisé cette première nationale avec tous les acteurs du secteur», a rappelé André  ZOGO,  le président du Cadre de Concertation des Acteurs Non Étatiques de l’Eau et de l’Assainissement au Bénin (CANEA) et Secrétaire Exécutif du PNE-Bénin. 

Sur ce registre, le panel constitué par les représentants de la SGDS S.A et du CANEA, du Secrétaire Exécutif de la mairie des Aguégués, et des deux jeunes réalisateurs a permis d’échanger davantage sur la problématique, les options technologiques adaptées au milieu lacustre et l’accessibilité financière aux toilettes pour les ménages. Tout en appelant à une volonté politique au niveau national et locale, le président du CANEA, André ZOGO, a plaidé pour la prise des textes réglementaires après l’adoption de la portant hygiène publique. 

Pour venir à bout de la défécation à l’air libre qui gangrène les communautés, il a été retenu entre autres, la mise en œuvre d’un programme national, la conception des ouvrages adaptés aux zones lacustres ainsi que des actions innovantes pour l’appropriation de bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement pour le bien-être des populations.

Dieudonné Mègbleto

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