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Sécurisation des vivres de la cantine scolaire: Adagamè-Lissèzoun prend un gardien assisté, Kpavè opte pour la rotation entre les parents

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Face au défi de sécurisation des vivres destinés à la cantine scolaire, plusieurs écoles prennent désormais leurs responsabilités. L’école primaire publique de Adagamè-Lissèzoun dans la commune de Bohicon et celle de Kpavè dans la commune de Bopa ont aussi trouvé leur formule, chacune selon ses moyens.

A l’école primaire publique de Adagamè-Lissèzoun, les vivres de la cantine scolaire sont désormais sous la surveillance d’un gardien toutes les nuits depuis février 2023. Elus locaux, parents d’élèves et instituteurs ont pris cette décision au lendemain du 6 février 2023 quand l’école a enregistré un cas de cambriolage, à en croire la directrice de l’école, Edith Mitchozounon. Des individus non encore identifiés sont partis avec un sac de riz, un bidon d’huile et la balance. Rien que ceci, parce que les cambrioleurs n’ont pas pu accéder à la deuxième pièce de la direction qui servait de magasin. Ces vivres emportés font partie de la ration dégagée dans la première pièce pour couvrir une semaine, informe le chef quartier d’Adagamè-Lissèzoun, Hospice Nicolas Agbla.

Après avoir souscrit pour rembourser cette perte afin que les enfants n’en subissent pas les conséquences, la communauté a décidé de s’offrir les prestations d’un gardien. Celui retenu est un ancien agent de la société privée de sécurité Suntrev. « Avec l’arrivée du gardien, nous avons la quiétude. Nous faisons tout pour que sa rémunération ne rate jamais », informe le magasinier, Simplice Doffon. Sa prestation est rémunérée à 30.000 F Cfa le mois. Il est payé 12 mois sur 12. Pour ce, chaque parent d’élève paie mensuellement 100 F Cfa par enfant, soit 900 F Cfa pour toute l’année scolaire. 

Au-delà de cette mesure, d’autres parents d’élèves passent par moment assister le gardien, informe le président cantine, Dieudonné Kotobiodjo. Pour renforcer la sécurité, l’école a aussi acquis un panneau solaire pour l’éclairage. En plus, un magasin est en cours de construction avec l’aide d’un partenaire extérieur, souligne le président de l’Association des parents d’élève, Romain Kantchédé. 

A Kpavè dans la commune de Bopa, la formule est autre. Les parents d’élève s’organisent pour monter la garde par rotation. « On peut mettre les vivres même sur la terrasse devant les salles de classe, il n’y a rien à craindre. Il y a toujours quelqu’un présent pour assurer la surveillance », témoigne le médiateur de la cantine Camille Mètonou Koukponou. 

Outre les vivres, les parents ici assurent aussi la sécurité du champ de maïs de l’école qui s’étend sur un demi-hectare environ. Aussi, se sont-ils entendus pour maintenir leurs animaux à la maison pour qu’ils ne détruisent pas les cultures. A Adagamè-Lissèzoun comme à Kpavè, les communautés prennent ces mesures autour des vivres pour que leurs enfants ne manquent jamais un jour de repas à la cantine pour cause de vol de vivres.

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