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Université d’Abomey-Calavi: Le Département de socio-anthropologie au cœur d’une affaire de harcèlement sexuel

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Alors que l’interdiction des relations amoureuses entre enseignants et apprenants est une mesure cruciale du gouvernement  pour préserver l’intégrité du système éducatif et protéger les apprenants contre toute forme de pression, d’exploitation ou d’abus, le phénomène se poursuit.  Un cas de harcèlement sexuel agite depuis quelques jours l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Au banc des accusés, le Département de socio-anthropologie à travers un de ses enseignants. Il est l’encadreur de mémoire  d’une étudiante en 3ème année de licence dans le département.

Des informations parvenues à notre  rédaction, il s’agit d’un  parent qui a découvert des conversations entre sa fille et l’enseignant dans son portable iphone. Interpelée, l’étudiante  a confirmé les faits avec d’autres révélations. Très remonté par la situation, le parent, géographe de formation, s’est plaint à travers un audio adressé au vice doyen de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (FASHS) de l’UAC. Le parent s’exprimait en ses termes : « …..J’ai un cas sérieux dans la main, et ce cas est relatif aux relations sexuelles entretenues entre un certain Docteur (……,) qui enseigne dans votre département de Sociologie et ma petite fille du nom de (…..) qui est en troisième année de sociologie actuellement et dont ( …..) serait l’encadreur, le maître de mémoire actuellement. Je le dis parce que j’ai la certitude et les preuves. J’ai dans ma main comme ça le portable de ma petite fille. Moi, je ne lui ai pas acheté un Iphone, c’est un iPhone qu’elle a dans la main et j’ai découvert les échanges que ma petite fille a régulièrement avec Docteur (…..) qui se cache sous mon manteau d’encadreur de mémoire de ma fille pour lui donner des rendez-vous à des endroits malpropres et malséants avec des cadeaux avec des histoires comme :  « Ma chérie, on se voit encore au même endroit » . Rien que des conneries du genre, avec des messages effacés. Et ma petite fille qui réagit en disant : Professeur pourquoi vous effacez les messages, vous n’aviez pas confiance en moi ? Il répond en disant : Oui, ces messages, je les efface parce que si quelqu’un tombait sur ton portable, on ne sait jamais. Des conneries du genre et les rendez-vous donnés à des endroits qui sont là. J’ai ça dans ma main. Je t’informe parce que je voudrais taper fort, je voudrais prendre ( …) pour servir de leçon  et je voudrais, avec ce cas si, que ( ….)  arrête d’abuser des petites filles. Je suis sûr que ce n’est pas ma petite fille seule qui est dans le cas. Parce que, j’ai pris contact avec certains professeurs amis sociologues et géographes qui m’ont dit qu’il est coutumier des faits, (….) est coutumier des faits et que ça ne les surprend pas ».

Le Rectorat et l’INF réagissent

Ce type de situation qui est profondément troublant et qui met en lumière des abus de pouvoir graves en milieu universitaire malgré les multiples sensibilisations, a suscité la réaction du rectorat de l’UAC et de l’Institut National de la Femme (INF). L’université qui a une responsabilité dans la prévention, la détection et la sanction de ce type de comportement, notamment à travers des mécanismes de plainte efficaces et anonymes a interpelé l’enseignant. De sources proches de l’Université, l’intéressé a été écouté le lundi surpassé. Après l’avoir écouté, le Rectorat l’aurait expressément déchargé  de tous les encadrements de mémoires au moins pour ce qui est du premier cycle et du second cycle, jusqu’à nouvel ordre. La question qui reste à se poser, est de savoir si la sanction ira plus loin pour le dessaisir des cours qu’il donne ?

Du côté de l’INF, le même exercice aurait  été fait avec l’étudiante. Mais les révélations ne seraient pas en faveur de l’enseignant.

Aux dernières nouvelles, les démarches seraient en cours pour étouffer l’affaire. Il est à relever que ce type de pratique ternit l’image du corps enseignant et du milieu académique en général. Les acteurs de la société civile, les parents et les institutions éducatives doivent s’unir pour y mettre un terme.

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