(La campagne #Doxami annoncée sur les DSSR)
En prélude à la Journée Internationale du Droit à l’Avortement Sécurisé (JIAS), célébrée chaque année le 28 septembre, le Réseau des Journalistes pour les Droits en Santé Sexuelle et Reproductive au Bénin (RJ-DSSR Bénin), en consortium avec d’autres organisations de la société civile, a annoncé aux médias ce lundi à Cotonou, les couleurs de l’édition 2024. Une campagne, dénommée #Doxami, sera lancée cette semaine.
Zéro décès et zéro traumatisme liés aux avortements clandestins et non sécurisés. Une dizaine d’organisations s’engage à cet effet à travers la campagne #Doxami. Cette initiative survient trois ans après l’adoption de la loi N° 2021-12, modifiant et complétant la loi N° 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et reproductive en République du Bénin. « C’était une étape cruciale vers la réduction des décès maternels évitables et l’amélioration de l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive sûrs et inclusifs », indique la déclaration lue.
Au Bénin, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2018), les avortements clandestins représentaient 15 % des décès maternels, soit un taux de 397 décès pour 100 000 naissances vivantes. A en croire Dr Raphaël Totongnon, membre du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens du Bénin (CNGOB) les impacts positifs de ce cadre juridique commencent à être perceptibles et seront bientôt révélés dans les prochaines données officielles.
La prochaine étape, selon les organisateurs, c’est la sensibilisation et le dialogue. « Les décès évitables persisteront tant que nous ne favoriserons pas le dialogue, n’éliminerons pas la stigmatisation et ne mettrons pas en place des solutions médicales appropriées, légales et sécurisées », a souligné Folashadé Saïzonou, responsable communication de l’ONG Filles en Action.
La célébration de la JIAS 2024 sera marquée par une série d’activités, notamment une journée récréative, un ciné-débat et un flash mob. Ce sont d’ultimes occasions de dialogue avec les jeunes et l’ensemble des acteurs engagés sur les DSSR, avec pour objectif de faire du Bénin un pays sans avortement clandestin.
