Après 20 jours de réflexions entre plus de 500 créateurs dans l’ensemble des disciplines des arts et de la culture à travers des panels exclusivement en virtuel, la Conférence nationale des Industries culturelles et créatives (ICC) du Bénin ouverte le jeudi 1er août 2024 a connu son épilogue le soir du mardi 20 août 2024. C’était à la faveur d’une cérémonie de clôture en présentiel au Palais des congrès de Cotonou.
Portée par Kultu Tv, la Conférence nationale des Industries culturelles et créatives (ICC) du Bénin est une expression de la détermination des acteurs culturels à prendre enfin leurs responsabilités sans attendre quelqu’un d’autre face aux défis du secteur. « Face aux enjeux économiques actuels, nous avons décidé de rompre avec le silence et d’oser inciter les acteurs animant les industries culturelles et créatives au Bénin, avec pour objectif principal de contribuer au développement dudit secteur, un véritable levier de création de richesse et d’emplois au Bénin. Une épopée timidement démarrée en Septembre 2023. », a rappelé le président du comité d’organisation, Eric Gbèha, lors de la cérémonie de clôture. « Et c’est ainsi que nous avons épousé la pensée de Walt Disney, je cite ‘’la meilleure façon de se mettre au travail, c’est d’arrêter de parler et de commencer à agir.’’ », a-t-il ajouté.
Eric Gbèha signale qu’ils s’étaient fixé comme objectifs spécifiques, de diagnostiquer les maux et les causes du sous-développement du secteur ; proposer des solutions en lien avec les pôles en interaction avec la mobilisation de l’Etat, des institutionnels, des patrons de télé, des acteurs culturels des différents sous-secteurs des ICCs à l’issue de la conférence ; lancer la plateforme des ICCs www.kultubook.com permettant à chaque acteur de disposer de l’espace pour se faire connaître, organiser des rencontres et monétiser son contenu ; et enfin, porter sur les fonts baptismaux la Maison des Industries culturelles et créatives du Bénin (MIIC Bénin).
Au terminus, sur les visages se lit la joie d’être parvenu à une destination concrète et matérialisée qui, défend le président du comité d’organisation, « insufflera à n’en point douter une dynamique révolutionnaire des ICCs ». « Ce mardi 20 août 2024, dans cette salle du palais des congrès, nous sommes tous témoins au moment où nous tenons la cérémonie de clôture des assises, que la première conférence nationale des industries culturelles et créatives du Bénin a été effectivement accrochée sans crise, un nouvel élan qui rime bien avec la vision du Chef de l’Etat et de son gouvernement portée par les PAG 1 et 2, celle de faire de la culture un moteur de croissance économique au profit du Bénin et de tous les Béninois. », affirme Eric Gbèha.
Pour le représentant de Laha Editions SA, sponsor officiel exclusif de l’événement, cette conférence est une opportunité unique pour tracer des pistes concrètes pour dynamiser le secteur des ICCs au Bénin. Il est convaincu de ce que cette union des talents autour de l’initiative permettra d’ouvrir de nouveaux horizons pour les ICCs et de bâtir un avenir culturel radieux au Bénin car ce pays regorge d’une richesse artistique et culturelle capable de devenir un moteur indispensable de développement. Le Secrétaire général du Conseil national des organisations d’artistes et d’acteurs culturels (CNOA), Boniface Sagbohan, y trouve l’espérance du renouveau d’un secteur mal-en-point et mal structuré ; l’espérance de résurrection pour un secteur qui sur son parcours a trouvé des femmes et hommes qui ont osé le ranimé. Il soutient que les conclusions de la présente conférence devraient faire objet d’une mise en œuvre exemplaire par les acteurs, les gouvernements, les institutions et les partenaires techniques et financiers. « Allons au travail. Prenons chacun notre part », a-t-il lancé. Félicitant les initiateurs de cette conférence, le Secrétaire général du Ministère du tourisme, de la culture et des arts, Aristide Adébayo Adjibodou indique que le ministère attend de recevoir officiellement les conclusions de l’assise. Elles seront éditées en bonne et due forme puis suivies, à en croire les organisateurs.