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Thèse à l’UAC en Géotechnique et infrastructures immobilières: Paulin DJIMONNAN décroche son doctorat 

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Ingénieur de conception en Génie civil avec un Master en Géotechnique et infrastructures immobilières, Paulin DJIMONNAN accède au grade de docteur de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) dans la spécialité Géotechnique et infrastructures immobilières. Ceci, pour sa thèse sur l’« Influence des caractéristiques minéralogiques des nodules latéritiques sur le comportement mécanique du béton », préparée à l’Ecole doctorale de sciences de l’ingénieur (ED-SDI) de l’UAC et soutenue mardi 25 octobre 2022 devant un jury international à l’EPAC sur le campus d’Abomey-Calavi.

Paulin DJIMONNAN a convaincu les jurés de la pertinence de son sujet de thèse, des résultats de ses recherches et de la façon de les exposer lors de sa soutenance mardi dernier dans la salle audiovisuelle de l’EPAC sur le campus d’Abomey-Calavi. Il lui est décerné alors le grade de docteur de l’UAC dans la spécialité Géotechnique et infrastructures immobilières. L’ingénieur de conception en Génie civil y est parvenu au bout de ses recherches sur l’« Influence des caractéristiques minéralogiques des nodules latéritiques sur le comportement mécanique du béton ». « Le sujet abordé est d’actualité et porte sur un enjeu capital à l’ère des questions de diversification des matériaux de construction des ouvrages de BTP. Le travail porte sur la valorisation des nodules latéritiques. », a indiqué le jury international présidé par le professeur Mohamed GIBIGAYE dans son procès-verbal de la soutenance de thèse. 

Dans ce travail, l’impétrant est allé à la quête de solutions pratiques et efficaces face à la rareté et la cherté de plus en plus croissantes du gravier utilisé dans le béton ordinaire mais aussi à la faible performance des bétons. « Depuis des années, nous avons constaté que le gravier que nous utilisons dans le béton devient de plus en plus rare et par conséquent, de plus en plus coûteux. Et lorsque les matériaux entrant dans la composition du béton coûtent chers, cela veut dire que c’est la construction qui coûte chère. Vu la morosité économique, si nous ne réfléchissons pas à quels matériaux nous pouvons utiliser en lieu et place du gravier, comment nos descendants vont-ils gérer ? », a-t-il confié.

Corriger les insuffisances pour mieux valoriser les nodules latéritiques 

Sur la question, il a orienté ses recherches sur la solution relative à l’utilisation des nodules latéritiques comme gros granulat dans le béton en remplacement du gravier. Certes, d’autres chercheurs ont travaillé à ce propos mais le travail de Paulin DJIMONNAN est marqué par la spécificité d’apporter entre autres, des réponses pratiques aux faiblesses de cette solution et de la rendre plus efficace et efficiente. Il est en effet rapporté qu’il n’est pas rare que l’utilisation des nodules de latérique aboutisse à des bétons peu performants. Paulin DJIMONNAN a étudié ce qui en est à la base et comment y remédier. Dans ses recherches dans tous les départements du Bénin sauf le Littoral où il n’y a pas ces nodules, il s’est intéressé à voir quels sont les minéraux qui empêchent que le béton soit bon. « La présente recherche a pour objectif, la mise à disposition des acteurs du génie civil, d’une parfaite connaissance de l’impact des éléments minéralogiques contenus dans les nodules latéritiques sur la résistance du béton »

Des clés pour une forte résistance des bétons de nodule latéritique

Le résumé du travail de Dr Paulin DJIMONNAN indique que « différents nodules ont été extraits des graves latéritiques par lavage. Les nodules rangés dans le même fuseau granulométrique ont été soumis à des essais de caractérisation physique, mécanique et minéralogique ainsi que le gravier témoin. Des bétons ont été confectionnés avec les nodules et le gravier roulé suivant la méthode de Dreux Gorisse. ». « L’étude à montrer que la silice et le quartz contenus dans les nodules améliorent la résistance mécanique du béton latéritique alors que l’aluminium, le fer et la Kaolinite ne favorisent pas une augmentation de la résistance en compression du béton latéritique. La résistance à la compression du béton de nodule latéritique diminue au-delà de 60 jours si le nodule contient de la Kaolinite et est permanemment conservée dans l’eau ». 

Au regard des résultats, Dr Paulin DJIMONNAN a proposé des solutions pour l’obtention de bons bétons bien résistants à partir des nodules latéritiques en lieu et place du gravier qui devient de plus en plus cher. Les nombreux résultats obtenus sont « pertinents contenant des notions essentielles suffisamment bien traitées et articulées », d’après le jury de sa thèse. « Les résultats pourraient fortement influencer l’utilisation efficace du béton de nodule latéritique dans les éléments de structure des bâtiments », a témoigné le jury international.

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