La Conférence biennale des femmes syndicalistes de la CSI-Afrique se tient depuis hier, mardi 6 Août 2024 à Sun Beach Hôtel de Cotonou. Prévue pour se dérouler du 6 au 8 août 2024, elle réunit toutes les femmes des pays membres de la CSI Afrique. Placé sous le haut patronage de la Vice-Présidente de la République du Bénin, Mariam CHABI TALATA, elle porte sur le thème : « Comprendre, approfondir et utiliser le féminisme pour réaliser l’agenda du travail décent et de la justice sociale en Afrique.
A l’ouverture, c’est le Représentant des affiliés de la CSI-Afrique au Bénin, Bachabi MOUDASSIROU trouve que l’élan essentiel que le syndicat s’attaque à ce déficit de représentation est bel et à ce que les femmes soient équitablement représentées au sein de leurs propres structures et que le préoccupation des travailleuses soit mieux prise en compte. « Il fait remarquer que dans les luttes et la représentation des intérêts, les syndicats sont encore souvent vidés par l’agenda d’une culture syndicale masculine.
A cet effet, la Représentante de la Fondation Friedrich Ebert renchérie que « malgré l’implication des femmes au marché du travail, elles sont souvent confrontées à des défis institutionnels, économiques et culturels particuliers ». « Elles travaillent dans les secteurs précaires et marginalisés. Il est donc clair que les syndicats s’attaquent à ces déficits de représentation et veillent à ce que les femmes soient indubitablement représentées au sein des institutions pour que les préoccupations des travailleurs soient mieux prises en compte dans les politiques publiques. ». Elle conclure qu’ « Il n’y a pas de justice sociale complète sans la participation réelle des femmes ». C’est à ce titre que le Secrétaire Général mondial de la CSI, Luc TRIANGLE dans son intervention (en ligne) a appelé à l’égalité des sexes, la ratification de l’OIT pour un début une volonté à aller vers une justice.
Justice sociale par la promotion des ODD
Pour sa part, le Directeur général du BIT, Gilbert HOUNGBO (en ligne) se réjouit ce que le thème des échanges permet de lutter contre la violence et le harcèlement en mieux de travail. « Plusieurs pays africains ont mis en place et ratifier des conventions dans ce sens, notamment la convention C190.
Mais nous avons besoin de faire davantage. Il appelle à une coopération » conseille-t-il en rappelant que , « les femmes ne participent pas assez au marché de travail. elle a besoin des politiques ciblées pour lutter contre les disparités pour un travail décent. C’est le lieu pour nous de travailler pour une justice sociale et ceci passe par la promotion des ODD. Pour réussir à lutter contre la pauvreté, nous devons nous rassurer d’avoir une justice sociale. C’est cela qui pourra accélérer une meilleure justice sociale ».
« Discuter, écouter et agir »
C’est sur une trilogie que du Secrétaire Général de la CSI-Afrique, Joel AKHATOR ODIGIE a reposé son intervention. « Nous avons trois choses à faire aujourd’hui, « discuter, écouter et agir ». Il trouve q « cette manière de faire la même chose et de vouloir avoir un résultat différent ne pourra pas permettre d’atteindre les objectifs.
C’est ce qui explique selon lui, la présence des femmes et également des hommes à cette conférence qui va également permettre de célébrer les « champions masculins qui défendent la cause des femmes ». Il a rappelé les problèmes qui retardent la lutte pour aller vers la justice sociale. Il s’agit du sexisme, la discrimination basée sur le genre, le manque d’opportunités, le patriarcat et autres. Pour ce faire, il invite au dialogue sociale, à la visibilité pour les femmes, à la justice sociale pour une inclusion afin que personne ne soit laissé sur le carreau. Il a fini par appeler à des actions devant permettre de pérenniser les réflexions de Cotonou.
Inscrite dans la même lancée que son prédécesseur, la Présidente du Comité des femmes de la CSI-Afrique, Gladys BRANCHE a, à son tour, aussi appelé à renforcer les actions pour trouver des solutions pour une justice sociale effective, gage de lutte contre la pauvreté. Même son de cloche que la Présidente de la CSI-Afrique, Martha MOLEMA. Elle souhaite de réussir l’égalité avec des stratégies de développement.
Le Gouvernement du Bénin réaffirme son engagement
Au nom de la Ministre du Travail du Bénin, Adidjatou MATHYS, son représentant trouve capitale la conférence qui va permettre de réfléchir sur le rôle des femmes syndicalistes africaines dans un monde secoué par les crises économiques, sociales, culturelles, techniques. Il rappelle combien le rôle de la femme dans le développement chronique et humain d’un pays est déterminant. Il précise que la femme reste incontournable, mais les obstacles à son épanouissement et à son éclosion demeurent encore nombreux. Il va falloir trouver des solutions idoines. Au nom des mécanismes appropriés, il souhaite le développement des actions de soutien à l’enseignement de base, d’idées, qui s’inscrivent dans la mise en œuvre des instruments normatifs nationaux et internationaux et l’évaluation à échéance régulière, notamment en ce qui concerne la Convention 1990 de l’Organisation interne du Travail imité sur la violence et le harcèlement.
C’est à juste titre que la marraine de la conférence, Vice-présidente de la République du Bénin: Mariam CHABI TALATA a rappelé les efforts du gouvernement de la rupture, dans les nominations institutionnelles afin de faire monter le taux des femmes en politiques et autres lieux décisionnels. Elle a pour finir dire son engagement à accompagner les objectifs visés à travers cette conférence en rapportant au gouvernement les conclusions des assises de Cotonou. Une conférence inaugurale a relancé les travaux après la cérémonie d’ouverture. Elle a porté sur le thème : « Déconstruire et comprendre le féminisme comme outil pour faire progresser l’agenda du travail décent et la justice sociale en Afrique. »