Depuis quelques heures, les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) de la maternelle, du primaire, du secondaire, de la formation technique et professionnelle, se disent un peu soulager de leurs conditions de vie et de travail. Et pour cause, la prise le lundi 18 mars 2024, de certaines mesures par le Gouvernement visant à rendre plus humain le statut des AME, qui du reste, est encore précaire avec des perspectives de carrière approximative. Informées de la décision, trois organisations syndicales à savoir la CSA- Bénin, la CGTB et l’UNSTB sont montées au créneau pour donner leur position. A travers une déclaration rendue publique ce mardi 19 mars 2024, elles se réjouissent de cette étape franchie. « A cette étape, nous estimons qu’il est plus important de nous en tenir aux leçons que les organisations syndicales et les travailleurs doivent tirer de ce nouvel engagement du gouvernement béninois ». A en croire les trois organisations syndicales, il est plus que nécessaire de recourir à la méthode de négociations face à certaines vis-à-vis comme le gouvernement actuel. En décidant de rester unis pour les négociations sur la situation des AME relèvent de la volonté des trois organisations à unir les forces afin d’impliquer des acteurs. « Le lobbying et le plaidoyer n’ont jamais été des compromissions dont il faut rougir. Savoir établir et entretenir des contacts utiles est une arme redoutablement efficace surtout dans un pays comme le nôtre où nous savons que les plus grandes décisions au sommet de l’État se prennent parfois sur la base des querelles de personnes, de rancœurs enfouies ou simplement de reconnaissance et d’amitié avec x ou y ». Tout en saluant donc cet acte de grande portée du gouvernement, les trois organisations syndicales pensent qu’il reste un défi immédiat à relever. Il s’agit de la sécurisation de ces acquis en les insérant tout de suite et maintenant dans le contrat d’emploi des AME, le contrat de travail étant la loi des parties contractantes et la principale source de droits dans le cas d’espèce. Pour y arrivez, elles invitent à une mobilisation pour une réécriture des contrats de travail et d’emploi des AME. « Nous devons ensuite poursuivre le combat pour l’acquisition par les AME du statut d’agent contractuel de droit public de l’Etat (ACDPE) » alertent-elles.
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