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Bénin :Le CNE recense des contributions pour la validation de l’avant-projet de loi d’orientation de l’éducation

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Le Conseil National de l’Education (CNE) a organisé un atelier de validation de l’avant-projet pour l’adoption d’une nouvelle loi d’orientation de l’éducation pour le Bénin. Tenu les 18 et 19 novembre à Cotonou, il s’inscrit dans le cadre de l’actualisation du document qui ne réponde plus aux normes du monde éducatif. Durant donc deux jours, le CNE a recueilli les contributions de tous les participants en vue de la finalisation de cet avant-projet de loi portant orientation de l’éducation nationale. C’était en présence des ministres en charge des Enseignements primaire et supérieur, Salimane KARIMOU et Eléonore YAYI LADEKAN. Le document final est  à soumettre à qui de droit et aux fins qui conviennent.

 
Le  contexte de l’atelier

A l’ouverture des travaux, le président du sous-comité de préparation de l’atelier, Dr Christian ADEKOU, a partagé avec les acteurs les étapes qui ont précédé l’atelier ainsi que les attentes du CNE. La communication faite sur l’avant-projet de loi montre qu’il se compose de sept chapitres, dix-huit sections et quatre-vingt-douze articles. Certains chapitres de l’avant projet de loi ont intégré les innovations souvenues au cours des deux dernières décennies. Cette première intervention  a été suivie  de celle  duPrésident du CNE, Prof. Noël A. GBAGUIDI a adressé ses remerciements à toutes les personnalités présentes à cet atelier. Dans son discours, il a tenu à circonscrire la définition de la loi d’orientation à sa dénomination. Et en tant que telle (loi d’orientation), elle énonce les principes fondamentaux dont les domaines d’application sont définis par d’autres textes normatifs, notamment les décrets.

Au nombre des motifs qui justifient la révision de cette loi, il a insisté sur les mutations économiques et sociales récentes, notamment la révolution du numérique dont les conséquences sur le secteur de l’éducation font de l’actualisation de la loi d’orientation, une urgence nationale.

Le  Président du CNE Prof. Noel A. GBAGUIDI a souligné qu’une loi d’orientation est une loi à contenu général qui ne fixe que des principes fondamentaux. Au cas où des besoins d’intervention normative seraient nécessaires et ne porteraient pas sur des principes fondamentaux, le Président du CNE a suggéré aux participants de les recommander par des voies appropriées, leur prise en compte au lieu de leur intégration dans l’avant-projet de la loi d’orientation.

Pour terminer, le Président du CNE, Prof. Noël A. GBAGUIDI, a exhorté les participants à faire des propositions pertinentes à l’issu des travaux, pour consolider l’avant-projet de loi soumis à leur appréciation. C’est fort de cette espérance, qu’il a déclaré ouverts les travaux de l’atelier de validation de l’avant-projet de loi d’orientation de l’éducation nationale.

Les insuffisances

La loi d’orientation de l’éducation (LOE) regorge quelques insuffisances telles quel’absence de certains principes comme la démocratie de l’éducation, l’éducation à la santé sexuelle, l’éducation à la citoyenneté, l’éducation financière, le vivre ensemble, le numérique et la sécurité… dans la version en date de la LOE, celle de 2003.  

A ces  insuffisances, s’ajoutent entre autres : l’absence de la définition de la finalité et des objectifs de l’éducation en République du Bénin, l’inadéquation de l’architecture du système éducatif, la définition actuelle de l’éducation de base qui ne cadre plus avec celle de la loi de 2003, le concept de « apprentissage tout au long de la vie » non affirmé dans la loi, la non prise en compte du principe de socle commun de compétences et de curricula, l’absence de dispositions portant sur l’évaluation périodique des acquis des apprentissages et le suivi-évaluation du système éducatif national….

A cela s’ajoutent d’autres insuffisances telles que : l’absence de la définition de la finalité et des objectifs de l’éducation en République du Bénin, l’inadéquation de l’architecture du système éducatif, la définition actuelle de l’éducation de base qui ne cadre plus avec celle de la loi de 2003. Ensuite,  le concept de « apprentissage tout au long de la vie » non affirmé dans la loi, la non prise en compte du principe de socle commun de compétences et de curricula.

Et enfin,  l’absence de dispositions portant sur l’évaluation périodique des acquis des apprentissages et le suivi-évaluation du système éducatif national…. Ensemble, les acteurs à tous les niveaux du système éducatif ont amendé et proposé de nouvelles dispositions en vue d’une loi plus actuelle qui intègre tous les besoins et attentes du secteur.

Précisons que depuis 2003, ce texte fondamental du secteur de l’éducation a inspiré la mise en place de plusieurs documents de politique et de stratégie. On peut citer, entre autres, le plan d’action Éducation pour tous, élaboré en 2004 et arrimé au cadre d’Action de Dakar, le plan décennal de développement du secteur de l’éducation, le plan sectoriel de l’éducation Pse 2018-2030, arrimé à l’objectif numéro 4 du développement durable, la stratégie nationale du développement de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, ou encore la politique nationale de la richesse et de l’éducation.

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