Au Bénin, contrairement à la tradition, les centrales et confédérations syndicales ne comptent pas aller déposer de cahier de doléances au gouvernement à l’occasion de la fête du travail le 1er mai prochain. C’est du moins, déjà la position affichée par certaines d’entre elles. « Le 1er mai, nous n’irons pas donner de cahier, en tout cas, la Cosi ne donnera pas de cahier de doléances ; je crois que ça va être la même chose avec les autres centrales », a affirmé le secrétaire général de la COSI-Bénin Noël CHADARE ce lundi 29 avril 2024 à la Bourse du travail. C’était à l’occasion de la conférence de presse des confédérations sur la situation qui a prévalu samedi 27 avril dernier à Cotonou lors de la marche qu’elles ont prévues contre la cherté de la vie.
Noël CHADARE justifie cette position par le fait que le dialogue avec le gouvernement n’est pas telle que souhaité par les organisations syndicales pour la cause des travailleurs et que leurs cahiers de doléances autrefois déposés n’ont pas été exploités comme voulu. « Il faut exploiter ce qu’on a donné là. On n’a plus de cahier de doléances jusqu’à ce qu’on nous convoque pour évacuer les revendications qui sont dans ces cahiers et on pourra constater que ça a avancé », a confié le syndicaliste. Rappelons que les confédérations ont plutôt invité les travailleurs, toute catégorie, à un meeting ce 1er mai dans l’enceinte de la Bourse du travail à Cotonou.