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Cantines scolaires dans le Couffo et le Zou: Les PTF du secteur de l’éducation au contact des résultats sur le terrain

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Les Partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur de l’éducation au Bénin descendent sur le terrain pour apprécier les résultats des projets qu’ils soutiennent pour une éducation de qualité dans ce pays. Du 14 au 15 décembre 2021, ils ont parcouru à cet effet des écoles des départements du Couffo et du Zou. 

L’Ecole primaire publique (EPP) de Komé dans la commune de Klouékanmè a été la première destination du groupe de PTF du secteur de l’éducation dans le cadre de leur visite de terrain. Ils y étaient avec le Ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou. C’est une école qui bénéficie du Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) mis en place par le gouvernement béninois et mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM). Dans cette école, les PTF se sont convaincus des impacts positifs de ce programme des cantines scolaires sur non seulement la scolarisation mais aussi et surtout la rétention des enfants à l’école dans le village de Komé. 

L’avènement des cantines scolaires dans cette école a joué considérablement sur le taux de scolarisation notamment des filles, à en croire la directrice de l’école, Adinsi Mireille. « L’école primaire publique de Komé n’a plus connu un effectif de moins de 200 enfants ; les données ont changé avec la mise en place de la cantine » a-t-elle rapporté aux partenaires. « Avant, les parents n’envoyaient pas les enfants à l’école », renchérit le chef de village de Komé heureux de ce que volontairement, ses administrés envoient désormais leurs enfants à l’école. « On a constaté effectivement que, ne serait-ce dans les deux écoles, une amélioration sensible du taux de rétention, c’est- à-dire les enfants qui arrivent désormais à l’école ne décrochent pas avant la fin de leur scolarisation. Le taux s’est amélioré suffisamment. C’est pareil pour le taux de scolarisation […] Les diverses interventions dont la dernière est la mise en place des cantines scolaires, qui fonctionnent à merveille depuis ce temps-là, ont permis quand même de retenir beaucoup d’enfants à l’école et d’améliorer le taux de scolarisation », s’est réjoui le Ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou.

Dans cette école, les PTF ont visité d’autres initiatives dont le jardin scolaire et l’unité d’élevage de volailles. Ils ont touché du doigt l’implication communautaire. Autour de ces initiatives, le PAM va au-delà de l’offre d’un repas chaud chaque jour de classe aux enfants.

Il y a également qu’à l’Epp Komé, le PAM met un point d’honneur sur la surveillance de l’état nutritionnel des enfants. C’est à travers un volet supplémentaire d’« éducation nutritionnelle » à l’endroit des femmes qui sont à la cuisine dans cette école d’une part, et un volet « suivi de l’état nutritionnel des enfants ». Cette activité qui n’était pas dans le paquet du programme des cantines scolaires vise à « renforcer les capacités des femmes sur les questions de nutrition et d’hygiène et à prévenir la malnutrition chez les enfants », à en croire la chargée de nutrition au PAM, Yolande Agueh. Ainsi, le programme des cantines scolaires devient aussi un canal pour « corriger les carences nutritionnelles au niveau des enfants », d’après Guy Adoua, Représentant Résident du PAM au Bénin. Pour le Ministre Salimane Karimou, c’est « formidable de s’intéresser à l’état nutritionnel des enfants ».

Tout ceci permet le développement des potentialités intellectuelles des enfants. « Ceci a surtout amélioré nos prestations en classe et nous évite le décrochage scolaire », témoigne l’écolière Edah Pauline au nom de ses pairs. Le préfet du département du Couffo, Christophe Mègbédji s’est dit heureux de ce partenariat entre le gouvernement et les PTF pour l’éducation des enfants. « Moi je suis content ! Content de savoir que le gouvernement a su négocier et maintenu ce partenariat avec ce groupe de partenaires dans le secteur de l’éducation. L’éducation, c’est la tête du développement. Nos enfants ont besoin d’être instruits pour mieux nous remplacer demain », a-t-il déclaré.

Blaise Ahouansè

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