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Renouvellement des CAP au MEMP et au MESTFP: La Csa-Bénin, la Cosi, la Cgtb et l’Unstb  dénoncent le parti pris des ministres

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La Csa-Bénin, la Cosi, la Cgtb et l’Unstb ont tenu dans l’après-midi du mercredi 19 avril 2023 à Cotonou, une assemblée générale d’explication aux militants mais aussi à la presse sur la situation liée au renouvellement des Commissions administratives paritaires (CAP) au ministère des enseignements maternel et primaire (MEMP) et au ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (MESTFP). Au fond, ces faitières des organisations syndicales parlent d’« ingérence des ministres » sectoriels concernés, d’« un parti pris » du ministre d’Etat chargé du développement et d’« une politisation des CAP ». 

Le processus de renouvellement des membres des Commissions administratives paritaires (CAP) au niveau du ministère des enseignements maternel et primaire (MEMP) et du ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (MESTFP) n’est pas clair. C’est « piteux », la situation à ce propos, selon les confédérations confédérales. Et pour cause ! « Le politique s’est mêlé dans le processus de désignation », ont-t-elles exposé lors d’une assemblée générale explicative le mercredi 19 avril 2023 à la Bourse du travail à Cotonou.      

Face à leurs structures à la base et à la presse, la Csa-Bénin, Cosi-Bénin, Cgtb et l’Unstb ont fait part des différentes étapes des échanges avec les autorités ministérielles, ce que prévoient les textes et les conséquences de la situation actuelle. Ces confédérations estiment que les ministres sectoriels concernés sont passés outre leurs fonctions dans de ce processus. « Nous sommes face à un comportement de nos autorités ministérielles qui ne peut pas être accepté, qui est l’ingérence dans une activité syndicale », affirme le secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme AMOUSSOU. Il explique que les commissions paritaires sont composées chacune de 50% de représentants des travailleurs et 50% de représentants du gouvernement et que la désignation des représentants des travailleurs est une activité syndicale. « Maintenant, c’est le gouvernement qui va désigner et les représentant des travailleurs et ses représentants », déduit le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël CHADARE au bout de la situation qu’il a exposée lors de cette assemblée. 

A ses dires, le processus se déroulait bien jusqu’en décembre 2022. Les deux ministres des ordres d’enseignement concernés leur ont demandé comme cela se doit de faire des propositions. Ce qu’elles ont fait. Mais subitement après les législatives, il y a eu un revirement spectaculaire sous prétexte que certaines fédérations ont contesté les propositions. Les autorités souhaiteraient une reconduction des anciens membres des CAP. Les pourparlers ont continué, cette fois-ci sous l’égide du ministre d’Etat chargé du développement. Même sort. Les propositions demandées et faites ont été rejetées sous prétexte qu’il y a eu contestation de la part de certaines fédérations. 

Le secrétaire général de l’Unstb, Appolinaire AFFEWE défend que la proposition de retour à la même option que 2019 est illégale, en référence au décret portant attribution, organisation et fonctionnement des CAP qui souligne que la désignation des représentant du personnel se fait par les syndicats les plus représentatifs dans chaque secteur, ou l’Assemblée générale. Il souligne qu’en 2019, il n’y avait pas le décret fixant les formes d’organisation syndicale et les critères de leur représentativité. Ce qui existe désormais depuis septembre 2020. Il relève aussi que le gouvernement a manqué d’organiser les élections sectorielles.

En somme, les confédérations estiment que les deux ministres sectoriels concernés veulent imposer des représentants des travailleurs et que le ministre d’Etat a pris parti pour eux. « Nous sommes dans une forme de duperie, de manipulation inacceptable pour nous », résume le Sg/Csa-Bénin. « Il y a mépris pour les organisations syndicales et manque d’élégance dans les démarches des ministres », renchérit le Sg-Cosi-Bénin. « Nous avons perdu confiance en eux. Le dialogue est complètement bouché. C’est un complot contre les travailleurs », ajoute-t-il.

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