Les étudiants en Lettres Modernes de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) sont dans une situation qu’ils qualifient d’« inconfortable » et exigent enfin une résolution. C’est lié à la soutenance en fin de cycle de licence. « Trois promotions d’étudiants à savoir : 2019-2020, 2020-2021 et 2021-2022 ayant déjà validé toutes les Unités d’enseignement (Ue), n’ont toujours pas été appelées à soutenir. Pire, ce n’est qu’en décembre 2022 que ce nombre pléthorique d’étudiants fut invité à déposer les protocoles de mémoire, dont on a aucune suite jusqu’à présent », exposent-ils.
Selon eux, l’insuffisance d’enseignants au Département des Lettres Modernes serait l’une des causes de cette situation. Ils parlent d’un département qui n’a que 8 enseignants qui « ont déjà du mal à assurer toutes les Unités d’Enseignement de ses six (06) différents semestres en Licence ». Du coup, se demandent-ils, comment ces enseignants pourront « encadrer ce nombre pléthorique d’étudiants en instance de soutenance ». « Arrivent-ils même à corriger les copies d’évaluations semestrielles tout seuls ? Assument-ils convenablement leurs heures de cours dans les autres universités du Bénin, en l’occurrence l’Université de Parakou et l’Ens de Porto-Novo ?», poursuivent-t-ils.
A l’issue d’une assemblée générale qu’ils ont tenue le vendredi 3 mars dernier à ce propos, les étudiants demandent l’annulation de cette soutenance en fin de cycle de Licence. Cela permettra selon eux, « de libérer plus facilement et rapidement les étudiants en fin de formation à l’instar des facultés sœurs comme la Fadesp et la Fast ».
Dans leur lettre de revendication adressée au recteur de l’UAC, ils réclament aussi le recrutement d’enseignants pour le compte du département des lettres modernes.
Au-delà, ils sollicitent du recteur « une audience urgente ». Ceci, dans un délai de 96 h à compter de la signature de la correspondance. Autrement, ils passeront à d’autres actions, à les en croire. «Passé ce délai, les étudiants des Lettres Modernes se donneront le droit de procéder à un sit-in, puis à une journée Fac Morte et enfin à un mouvement de grève générale à mesure que satisfaction ne nous est pas accordée», préviennent-ils.