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Programme ACP-UE CULTURE : Didier Awadi témoigne

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Didier Awadi fait partie des premiers lauréats de « AWA » (Art in West Africa). « AWA », c’est le projet du pôle Afrique de l’Ouest du Programme ACP-UE CULTURE mis en œuvre par l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) sur financement de l’Union européenne (UE) pour soutenir les acteurs de la culture et de la création dans les pays ACP. Le rappeur sénégalais a pris part à la première rencontre régionale Afrique de l’Ouest de ce programme tenue le mercredi 9 mars 2022 dans le cadre du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA) en Côte d’Ivoire. Pour lui, l’initiative est innovante et prometteuse pour l’émergence de véritables industries culturelles en Afrique. Il en témoigne et parle aussi de son projet Sargal financé sur ce programme. 

« Ce projet Awa est intéressant. Pour une fois, la philosophie de ce partenariat Nord-Sud est intéressant. On confie un fonds à des Africains basés en Afrique ; ils le redistribuent à d’autres Africains basés en Afrique. Et là, on sent que le partenariat Nord-Sud est gagnant-gagnant. Pour une fois, on a un partenariat où on te donne un budget pour faire de vrais choses.

D’habitude, quand on demande à beaucoup d’autres institutions que je ne voudrais pas nommées, si tu arrives à 20.000 euros, c’est le jackpot. Là, on nous donne 150.000 euros. Même si c’est sur trois ans, ça veut dire qu’il y a une volonté sincère de faire avancer les choses et faire que la personne que tu accompagnes ne revienne pas chaque année mais qu’elle se développe réellement et qu’elle aide d’autres à se développer. Je tiens à remercier pour la philosophie de ce partenariat Nord-sud. »

Sargal, les archives musique de l’Afrique se construisent

« Sargal, c’est une émission de télé mais c’est du contenu. On est à l’ère du contenu. Si nous ne produisons par nos contenus, d’autres vont le produire, le stocker et demain quand on en aura besoin, on sera obligé d’aller quémander pour avoir notre propre contenu. Cela m’est arrivé en 2010. J’ai cherché des archives sur l’Union Africaine et son histoire ; j’étais obligé d’aller quémander à l’INA – Institut national de l’audiovisuel, ndlr- parce que nous n’avions pas conservé notre patrimoine culturel, historique, musical, politique. On n’avait rien conservé de tout ça.

Dans Sargal, je veux conserver la mémoire de nos anciens. Tous ces anciens qui sont là, qui ont créé des classiques, comment on va faire revivre ces classiques, comment la nouvelle génération va comprendre que si on ne sait pas d’où on vient, on ne saura jamais où on veut aller ? Et ce ne sont que les jeunes qui ont travaillé sur ce projet, qui ont été formés ».

Propos recueillis par Blaise Ahouansè

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