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Géographie humaine et économique à l’Université d’Abomey-Calavi: Akim Babatoundé Idrissou décroche son doctorat avec la mention très honorable

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A l’issu de sa soutenance de thèse le mercredi 27 mars 2024 à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) au Bénin, Akim Babatoundé Idrissou accède au grade de docteur en géographie et gestion de l’environnement dans la spécialité géographie humaine et économique. Sa thèse a porté sur la production de sculpture sur bois.

« Le sujet est d’actualité. Monsieur Akim Idrissou a fait des efforts louables de collecte et de traitement des données. Les résultats sont satisfaisants et exploitables ». C’est en ces termes que le jury présidé par professeur Brice Tenté a donné son approbation aux travaux de thèse de Akim Babatoundé Idrissou et l’accepte dans le rang des docteurs de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) en géographie et gestion de l’environnement dans la spécialité géographie humaine et économique avec la mention très honorable avec les félicitations du jury. Ceci, après l’évaluation de sa thèse soutenue mercredi 27 mars 2024 à l’Ecole doctorale pluridisciplinaire Espaces, cultures et développement de l’UAC.

Dans son travail sous la direction du professeur Moussa Gibigaye, l’impétrant s’est intéressé à la sculpture sur bois et sa contribution au développement du secteur touristique dans les départements de l’Atlantique et du Littoral au Sud du Bénin. Il est parti du constat que la sculpture sur bois est un facteur de développement au Bénin en général et dans l’Atlantique et le Littoral en particulier. Mais malgré son importance pour le tourisme, cette activité fait face depuis un certain nombre d’années à des défis.

Le chercheur s’est demandé quel est l’apport de la production des sculptures sur bois au développement du tourisme dans l’Atlantique et le Littoral. « De façon générale, il s’agit pour nous d’étudier la contribution de la production des sculptures sur bois au développement du tourisme dans l’Atlantique et le Littoral», informe Akim Babatoundé Idrissou. Spécifiquement, il a fait l’état des lieux de la production des sculptures sur bois, étudié son influence sur le développement dans ces deux départements et déterminé les contraintes qui freinent la contribution de cette activité au développement.

D’abord, il est parvenu à identifier les deux grands types de bois, les sources d’inspiration des sculpteurs, les lieux d’installation des sculpteurs, les facteurs d’installation, la catégorisation des bois, le rôle de l’ancienneté dans la qualité de production, etc. Ensuite, il s’est intéressé à la clientèle, aux marchés d’écoulement des sculptures sur bois, à l’intérêt des touristes pour ces articles, aux stratégies de vente, à l’apport financier de la commercialisation des sculptures sur bois aux acteurs,… Enfin, il a relevé les contraintes dont les difficultés d’accès au bois de premier choix quand le client l’exige, les problèmes de conservation du bois, le manque de financement et d’accompagnement du gouvernement, la concurrence déloyale avec les produits étrangers dont chinois, le mode archaïque de marketing.

Au regard des évidences collectées, Akim Babatoundé Idrissou soutient que plusieurs facteurs conditionnement la production des articles d’art sur bois destinés en grande partie au secteur touristique ; l’accroissement de la vente est étroitement lié aux saisons touristiques ; la production de sculpture sur bois participe au développement de l’activité touristique. En dépit de ceci, des difficultés liées à la production des articles et leur écoulement persistent et nécessitent des stratégies de relance, confie l’impétrant.

Le Professeur Toussaint Vigninou trouve que le document de thèse produit par Akim Babatoundé Idrissou au terme de cette étude fournit de nombreuses informations sur la production de sculpture sur bois. « C’est un travail très bien mené », dira docteur Konan Kouassi, Maître de conférences à l’Université Alassane Ouattara, en Côte d’Ivoire. « Cette thèse doit servir de guide d’orientation pour nos autorités non seulement scientifiques mais aussi politiques pour le bien être de nos populations », affirme professeur Yves Koudzo Sokèmawu de l’Université de Lomè au Togo. L’impétrant, lui, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il a en perspective l’étude de la portée économique du masque Guèlèdè en tant que modèle d’expression socio-culturelle. Il entend aussi étudier l’impact socio-économique de la sculpture en argile communément appelée poteries. 

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