Home Environnement/Santé Gestion des boues de vidange et politiques d’assainissement au Bénin: Le LARES...

Gestion des boues de vidange et politiques d’assainissement au Bénin: Le LARES rend compte de deux études

29
0

Le Laboratoire d’analyse régionale et d’expertise sociale (Lares) a présenté à la presse, mardi 26 mars 2024 à Cotonou, la substance des résultats de deux études réalisées sur la gestion des boues de vidange et les politiques d’assainissement au Bénin sur initiative de IPAR dans le cadre du projet WASPA. C’est à l’issu d’un atelier de dissémination.

« Analyse des déterminants socio-culturels, économiques et environnementaux de l’assainissement, en particulier de la gestion des boues de vidange et leurs influences sur les politiques d’assainissement au Bénin » et « Evaluation des politiques d’assainissement au Bénin au regard des principes des ASPG (African sanitation policy guidelines) ou (Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement) ». Ce sont deux études réalisées par le Laboratoire d’analyse régionale et d’expertise sociale (Lares). Ceci, comptant pour le projet WASPA dont le but est d’arriver à relever des défis liés à l’assainissement en Afrique de l’Ouest notamment au Bénin, Burkina Faso, Niger, Mali et au Sénégal, à en croire Dr Amadou Gueye, Coordonnateur du projet WASPA. A ses dires, il est question de trouver des évidences pour formuler des plaidoyers afin que les décideurs puissent faire de l’assainissement une priorité et arriver à des solutions transformatrices.

L’étude sur les politiques d’assainissement au Bénin vise trois objectifs spécifiques, indique professeur Alix Servais Afouda. « Premièrement, il fallait faire le point de ce qui existe comme arsenal juridique, législatif par rapport aux préoccupations d’assainissement, et voir l’évolution et tout ce qui a été mis en œuvre », a-t-il précisé. Deuxièmement, il a été question de voir si les politiques d’assainissement ont tenu compte des critères « ASPG » élaborés par l’ensemble des Etats africains et si les résultats attendus en définissant les politiques d’assainissement sont atteints. Troisièmement, l’étude visait à aboutir à des recommandations pour mieux s’aligner sur ces directives africaines d’élaboration de politiques d’assainissement et progresser vers l’Objectif de développement durable ODD 6.2.

Professeur Alix Servais Afouda rapporte que les résultats obtenus montrent qu’effectivement le Bénin dispose d’un arsenal juridique, législatif important avec une évolution prenant en compte les dispositions ou préoccupations soulevées à l’échelle nationale et régionale, et ce, en tenant compte aussi de la diversité géographique. Il relève aussi que le document de politique élaboré n’a pas, dans son fonctionnement, pris suffisamment en compte un certain nombre de réalités liées à la culture et aux dispositifs socioéconomiques. « La mise en œuvre de cette politique prouve que les autorités ont pris la dimension des choses et les moyens doivent pouvoir suivre », selon le chercheur. 

Quant à l’étude sur la gestion des boues de vidange, les résultats révèlent que beaucoup de chose restent à faire si on considère l’ensemble des conditions socioéconomiques et environnementales. Certes 19,2% des ménages ont accès à des latrines mais cela ne suffit pas pour dire que les résultats escomptés sont obtenus, souligne professeur Alix Servais Afouda. Il y a encore un problème du point de vue conception de l’assainissement au sein des populations ; les structures de vidange ont beaucoup de problèmes ; par endroit les gens ne sont pas prêts à mettre de l’argent pour gérer des déchets ; il y a toujours nécessité de continuer à sensibiliser la population; etc. Si nous ne prenons garde, le Bénin risque de ne pas atteindre les indicateurs relatifs à l’ODD 6.2, dira docteur Mélanie Assogba Adje. Pour la géographe environnementaliste, les évidences issues de ces deux études permettons d’informer et d’attirer l’attention des décideurs et aussi des bailleurs. C’est le début pour le plaidoyer, à en croire Dr Moïse Chabi. Il appelle avant tout, à une prise de conscience individuelle et collective. Ci-dessous en images, les recommandations issues de ces deux études.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here