Le recrutement des aspirants à l’enseignement supérieur fait couler beaucoup d’encre et de salive. Le directeur du cabinet du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Rogatien Tossou, est intervenu le mercredi 20 avril 2022 pour faire la lumière sur quelques points qui ont suscité polémique après la publication quelques jours plutôt, des modalités d’organisation de l’inscription au fichier national à cet effet. C’était sur la télévision nationale, ORTB.
Inscription au fichier national des aspirants à l’enseignement supérieur. De quoi s’agit-il ?
L’aspirant que nous voulons avoir au niveau du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est quelqu’un qui va s’inscrire sur la plateforme, sur les fichiers nationaux. Ce n’est pas comme pour le primaire ou le secondaire où l’aspirant est déjà en situation de classe. C’est ça la différence. L’adresse sera communiqué à travers un appel à candidature qui sera bientôt lancé.
Les doctorants qui espèrent être recrutés sont étonnés que cette inscription en ligne au fichier des aspirants soit donc ouverte aux détenteurs d’un master aussi.
Les masters spécifiques qui sont retenus pour s’inscrire au fichier national ou pour le recrutement d’un enseignant au niveau du supérieur sont réservés à des domaines bien définis. Quand nous prenons l’administration et la gestion, est-ce que vous pouvez nous dire le nombre de personnes qui ont le doctorat en administration de travail et de la sécurité sociale ?
Vous avez fait une évaluation ?
Il y a peu. Ce sont surtout les professionnels qui donnent des cours à l’ENA et à l’ENEAM de Cotonou. Donc voilà deux écoles qui sont concernées par les masters spécifiques. Au Bénin, nous avons combien de titulaire de doctorat dans ces spécialités ? Voilà la raison pour laquelle on a demandé au ministère de mettre sur la plateforme, le recrutement des titulaires de ces différents types de masters
Pourquoi limiter l’âge à 45 ans ?
Pour tout recrutement, il faut se fonder sur des textes. Le texte qui régit ces recrutements est la loi 2015-18 du 1er septembre 2017 portant statut général de la fonction publique. En son article 12, il est dit que pour se faire recruter à l’enseignement supérieur comme enseignant dans les universités publiques, il faut avoir au plus 45 ans. Dans les autres corps enseignement primaire, enseignement secondaire et dans l’administration générale, c’est fixé à 40 ans. Voilà pourquoi on ne peut pas dépasser les 45 ans à moins qu’on modifie la loi.
L’inscription, une fois achevée, qu’est-ce qui sera fait des données ?
Il y aura une évaluation des différentes candidatures par un jury. La liste d’admission provisoire sera soumise à la validation de l’Organe national de contrôle et d’éthique dans l’enseignement supérieur qui va maintenant dresser la liste définitive après épuisement total de ses observations. Donc tout recrutement d’assistant titulaire de doctorat et de master spécifique dans l’enseignement supérieur sera donc fait à partir de la liste définitive retenue par l’Organe national de contrôle et d’éthique. Il n’y aura pas de recrutement en dehors de cela. Donc, quand le communiqué sera lancé, ils vont tous s’inscrire sur cette plateforme et le gouvernement va donner le quota qu’on va recruter au titre de cette année.
Est-ce qu’il y aura un document qui va préciser le type de collaboration que chacun d’eux aura avec le ministère de l’enseignement supérieur et l’État ?
Celui qui sera recruté à partir du fichier national aura un contrat de trois ans renouvelable une seule fois. Il sera d’abord mis en position d’assistant probatoire. C’est au cours de ces six ans qu’il va se présenter au CAMES pour passer le grade de maître assistant.
Les prévisions de recrutement à la fin du processus sont de combien ?
Nous sommes en train d’établir les préalables.
Vous relancez le processus quand?
Très bientôt.
Transcription : Dieudonné Mègbléto
