Un environnement de travail sûr est un droit fondamental crucial pour la productivité, l’innovation et la prospérité. Cependant, la violence et le harcèlement, en particulier ceux fondés sur le genre, restent des problèmes omniprésents touchant de nombreux travailleurs à l’échelle mondiale. Traiter ces problèmes est essentiel pour améliorer la position des femmes sur le marché du travail. La Convention n° 190 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) relative à l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail (C190) n’est ratifiée que par 44 pays dont 9 en Afrique. Pour le compte du Bénin, les démarches étant en cours pour l’atteinte de cet objectif, deux organisations syndicales à savoir la CSA Bénin et l’UNSTB sont allées aux nouvelles à la Direction générale du travail afin de voir le niveau du travail.
C’était dans la soirée du mardi 19 novembre 2024. La délégation conduite par le secrétaire général de la CSA Bénin, Anselme Coovi AMOUSSOU a été reçue par Raymond ZOUMATOUN, Chef du département des normes et de la statistique du travail à la Direction générale du Travail. Au nom du Direction générale du travail, Raymond ZOUMATOUN a exposé le chemin parcouru et les prochaines étapes pour aboutir à la ratification et à l’accomplissement des formalités qui suivent cette ratification.
Au nombre des étapes les plus essentielles, il a cité les études de conformités qui ont été déjà faites , l’élaboration du dossier technique qui a été déjà réalisée et l’adoption par le gouvernement du décret qui transmet la loi d’autorisation de ratification à l’assemblée nationale. « Une fois que l’Assemblée nationale aurait autorisé le gouvernement à ratifier, le gouvernement va prendre le décret de ratification. Et donc la convention serait ainsi ratifiée. La description parait simple, mais il y a du travail à faire à des niveaux donnés » explique Raymond ZOUMATOUN.
Il a fini par proposer la mise en place d’un mécanisme de suivi avant de rassurer les partenaires sociaux de ce que l’administration reste engagée à jouer sa partition jusqu’au bout. « Mais comme nous ne sommes pas seuls, il faut que chacun s’implique pour l’aboutissement du dossier. » a-t-il conseillé.
Les syndicats gardent espoir
Les deux organisations se disent satisfaites du niveau d’évolution du dossier. Car pour Anselme AMOUSSOU, il s’agit d’une audience de vérification du niveau d’évolution du dossier qu’on croyait en souffrance bureaucratique de la DGT.
« Nous avons eu la meilleure source d’information sur le dossier. Nous avons reçu quelques suggestions sur la partition des syndicats pour faire aboutir le dossier. Cette rencontre nous ouvre donc d’autres perspectives sur la convention 189 relative aux travailleurs domestiques et sur les conventions 129 et 155 également. C’est donc une séance qui nous oriente sur la planification qu’on peut faire en terme de plaidoyer auprès des autorités pour aller de l’avant. » relève Anselme AMOUSSOU.
Les syndicats gardent espoir que gouvernement portera le dossier à son terme. Puisqu’il s’agit d’un système tripartite, des démarches sont envisagés avec les patrons d’entreprise également pour avoir leur touche dans le suivi du processus de la ratification.