Un projet de création de nouvelles classes passerelles est élaboré par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, permettant aux enfants non scolarisés de rattraper leur retard scolaire par des programmes d’apprentissage accéléré (lecture, écriture, mathématiques) en vue de leur insertion ou de leur réintégration dans le système d’éducation formelle. L’objectif du projet est d’établir 30 classes passerelles dans le pays afin d’accueillir 900 enfants âgés de 9 à 14 ans.
Dans le cadre de la réalisation du projet, des responsables du département ministériel ont commencé le dimanche 22 septembre une mission visant à sensibiliser les autorités administratives et les collectivités locales.
« Cette mission, qui sera réalisée dans les districts du Denguélé, du Woroba, des Savanes, du Zanzan, ainsi que dans les districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro, permettra de former les conseillers en alphabétisation et éducation non formelle sur toutes les tâches à accomplir dans le cadre de l’établissement des classes passerelles », ont indiqué les services de communication du gouvernement.
Depuis 2015, en Côte d’Ivoire, une loi impose l’accès à l’école à tous les enfants âgés de 6 à 16 ans. En dépit de la loi, de nombreux enfants ne sont pas encore inscrits dans le système éducatif, en particulier dans les régions productrices de cacao. Dans cette situation, le pays a déjà connu les classes passerelles depuis quelques années. Selon les données du ministère de l’Éducation, elles ont donné l’opportunité d’accompagner 4932 enfants, dont 2661 filles, en 2023. Selon la même source, le pays d’Afrique de l’Ouest avait 166 classes passerelles à cette date.
Pour le gouvernement ivoirien, les classes passerelles sont un instrument capital pour atteindre l’objectif d’éducation universelle soutenue par le deuxième Programme social gouvernemental (PSGouv 2). Cette politique gouvernementale qui court jusqu’en 2025, accorde la priorité aux écoles de la deuxième chance, à la formation, l’insertion professionnelle.