Le gouvernement a décidé en Conseil des ministres du mercredi 18 janvier 2022, de réintégrer dans la fonction publique, les 305 enseignants qu’il a radiés de la fonction publique en 2019. Ils sont, 113 enseignants du primaire et 192 du secondaire dont les contrats avec l’Etat ont été rompus en décembre 2019. Pour cause, ils ont « boycotté les sessions organisées » par le gouvernement dans le cadre de son initiative « Evaluation diagnostique » au niveau de l’enseignement en 2018. Et ce, « malgré les explications fournies à l’époque, sur le bien-fondé de la mesure », rappelle le gouvernement dans le compte rendu du Conseil des ministres.
« Courant 2018, le Gouvernement avait, dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan d’amélioration de la qualité de l’enseignement dans notre pays, initié un processus d’évaluation des connaissances intellectuelles et professionnelles des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général afin d’identifier clairement les niveaux de compétence et les besoins en renforcement de capacités », rappelle le Conseil des ministres.
Leur cri de cœur a été entendu par le Chef de l’Etat qui aurait reçu une délégation de ces enseignants en fin d’année 2022. Outre leur plaidoyer, la décision de leur réintégration est intervenue hier sur « la base d’une communication conjointe du ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, des ministres chargés des Enseignements primaire, secondaire, puis de la Fonction publique et tenant compte de la dimension sociale du dossier », d’après le compte rendu du Conseil des ministres.
Au-delàs du cas spécifique de ces enseignants, le gouvernement annonce le reversement, dans le corps des fonctionnaires, de tous les agents contractuels de droit public ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10 sur 20 à l’occasion de cette évaluation.