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PNASI: Guy Adoua expose les clés du succès des cantines scolaires au Bénin

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Les secrets du succès du programme des cantines scolaires au Bénin. On en sait un peu plus. Reçu dans une émission spéciale sur la télévision nationale du Bénin, ORTB, dans la soirée du jeudi 9 décembre 2021, Guy Adoua, représentant résident du Programme alimentaire mondial (PAM) au Bénin, en a exposé quelques-uns.  

Au bout de quatre ans d’exécution de contrat, le PAM fait du Programme national d’alimentation scolaire intégré (PNASI) à lui confié par le gouvernement béninois, un modèle que viennent visiter désormais beaucoup de pays africains pour s’en inspirer. Ce n’est pas un hasard mais plutôt la résultante de plusieurs facteurs maintenus sur la durée, d’après le représentant résident du PAM au Bénin. En première ligne, c’est la vision et l’investissement du gouvernement, a fait savoir Guy Adoua sur l’ORTB. « L’expérience du Bénin, on en parle de plus en plus. La particularité pour le Bénin, c’est que le gouvernement s’est investi et fait du programme des cantines scolaires toute une priorité », a-t-il exposé.

Des équipes dédiées très écoutées par le gouvernement

Pour atteindre ses objectifs au sujet de ce programme, le gouvernement béninois s’est confié à un partenaire qui a fait ses preuves en à la matière, le PAM. « Nous avons estimé que nous pourrions aller en partenariat avec le PAM, un prestataire expérimenté reconnu pour la qualité de ses prestations, pour mieux faire fonctionner nos cantines scolaires », a confié le Ministre des enseignement maternel et primaire, Salimane Karimou, dans un élément témoin de l’émission. C’est là une autre recette du PNASI. A ce prestataire, le gouvernement a accordé une attention particulière. Guy Adoua avoue qu’il a l’écoute permanente du chef de l’Etat et de ses ministres. Ceci constitue selon lui, une force du programme des cantines scolaires au Bénin.   

Depuis juillet 2017 donc, le PAM a mis ses dispositifs au service du PNASI. « Nous avons des équipes, formées et dédiées qui comprennent tout ce qu’il faut faire pour rendre ce programme viable et aussi fiable », affirme Guy Adoua, chef de fils de toutes ces équipes au Bénin. Conforment à son mandat, il s’est agi pour le PAM d’accompagner le gouvernement dans l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) dont l’objectif 4 lié à la sécurité alimentaire et l’objectif 2 lié à l’éducation. Guy adoua parle de « sauver des vies » en apportant à manger à des populations même dans des conditions les plus extrêmes et « changer des vies » en améliorant les conditions de vie et les statuts nutritionnels, puis en accompagnant l’éducation. 

Ce dispositif, à en croire Guy Adoua, commence depuis l’estimation des besoins en vivre jusqu’au repas dans les écoles en passant par l’achat, le stockage et la distribution des vivres, l’hygiène autour des repas, etc. C’est un long processus. Si les enfants mangent en janvier, c’est depuis juin de l’année précédente que le processus a commencé, a-t-il rapporté. Sur le parcours, le PAM veille non seulement à la disponibilité des vivres mais aussi et surtout à leur qualité d’une part et à l’équilibre nutritionnelle des repas chauds servis chaque jour de classe à ces près de 650 milles enfants qui mangent régulièrement dans 3850 écoles bénéficiaires réparties dans les 77 communes du Bénin. « Nous y veillons avec toute la rigueur », martèle Guy Adoua. 

Un modèle réaliste avec les communautés à la base

Dans la gestion du PNASI, le PAM n’est pas resté dans un modèle copié d’ailleurs mais plutôt dans une logique d’assoir un modèle propre au Bénin tenant compte des réalités du pays. En ce sens, il y a la valorisation des produits locaux. « De plus en plus, on se base sur la production agricole locale […] Aujourd’hui, on est très fier de voir, quand nous passons dans les écoles, les enfants en train de consommer béninois au niveau des cantines scolaires », se réjouit le représentant résident du PAM. Au-delà de nourrir les enfants, le PNASI permet via ce canal, de booster la production locale et de créer de l’emploi pour les jeunes et les femmes, et de la richesse pour tout le pays. Ces jeunes et femmes bénéficient de renforcement de capacités de la part du PAM.

Il est à noter que dans l’expérience béninoise, l’autre atout est l’accent mis sur la pérennisation du programme à travers une stratégie d’implication communautaire que développe le PAM. Aujourd’hui, dans plusieurs écoles, les communautés sont fortement engagées, comprennent comment elles peuvent travailler pour assurer la pérennisation de la cantine dans leur école. Aussi, le PAM est-t-il allé au-delà d’un prestataire pour se mettre également dans une mission de mobilisation de ressources additionnelles. Autour de chaque défi pour le bon fonctionnement et la pérennisation du programme, le PAM a toujours réussi à mobiliser d’autres partenaires nationaux qu’internationaux pour renforcer les ressources mis à disposition par le gouvernement. « Je pense que nous allons plus loin », a affirmé Guy Adoua.

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