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Socio-anthropologie de l’imaginaire collectif: Père Gaston Gabriel Tata publie « Komabani, mon malheur et l’autre »

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Le livre « Komabani, mon malheur et l’autre, Socio-anthropologie de l’imaginaire collectif » du père Gaston Gabriel Tata, paru aux éditions UCAO cette année, est désormais à la portée du public. Le nouvel ouvrage, fruit de recherche du théologien, anthropologue et sociologue enseignant du supérieur, a été officiellement lancé dans la matinée du mercredi 13 décembre 2023 à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) au Bénin.

« De plus en plus notre vivre ensemble est mis en crise parce que le regard que nous portons les uns sur les autres à partir de nos infortunes commence à ruiner nos relations interpersonnelles au point qu’on est en train de tomber dans une sorte d’imaginaire collectif qui produit méfiance, menace, prudence en tout. Et cela fait qu’on n’arrive plus à vivre ensemble. Et si notre vivre ensemble n’est pas dynamique, on ne peut pas prétendre au développement ». Père Gaston Gabriel Tata va de ce constat entamer des recherches. Il expose le condensé de ses résultats à travers un livre. « Komabani : Mon malheur et l’autre, Socio-anthropologie de l’imaginaire collectif ». L’ouvrage a été présenté au public au cours d’une cérémonie officielle de lancement qui s’est déroulée dans l’ex amphi Flash de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le mercredi 13 décembre 2023. 

C’est un livre de 194 pages en trois chapitres. Le premier chapitre intitulé « Mon malheur, une énigme » donne un corpus d’infortunes ayant frappé certains acteurs de la communauté, et creusé un abime d’interrogation, informe le présentateur du livre lors du lancement. Professeur Cyriaque Ahodékon rapporte qu’ici, l’auteur a fait une clarification du concept Komabani qui est la forme réduite d’un énoncé signifiant ‘’le malheur n’arrive pas ! S’il arrive, on pense à tout, on dit tout, on fait tout ». « Komabani, c’est un titre provocateur qui s’enracine dans l’adage socioculturel nago, qui a une expression très forte. Il y a même des familles qui portent ce nom. Komabani signifie que « rien de grave ne t’arrive ». La suite, si quelque chose de grave, le malheur t’arrive, tu es capable de penser tout, de dire tout, de faire tout », dira l’auteur.

Dans ce premier chapitre, sont abordées aussi les conséquences sociologiques de l’imaginaire social. Cet « imaginaire collectif varie en fonction des contextes socioculturels et conduit les acteurs à se placer d’un côté, les autres de l’autre, créant ainsi des conflits de relation, de distanciation prononcée et de mort sociale », à en croire le présentateur du livre.

Dans le deuxième chapitre intitulé ‘’Tout est lié’’, l’auteur présente la portée anthropologique de l’imaginaire collectif. Il aborde dans le troisième, les paramètres pour une inversion positive des mentalités. « Il part des implications de l’imaginaire collectif, en passant par les axes de l’éducation à la hauteur des valeurs, les dynamiques sociétales, les principes anthropologiques, les implications théologiques pour prendre fin sur l’éducation à la portée éthique fondamentale », rapporte professeur Cyriaque Ahodékon dans sa présentation. 

Cette partie parait une sensibilisation, un appel du père Gaston Gabriel Tata pour changer la donne. « Il faut que nous évitions de rester sur le regard de l’autre, de penser que l’autre n’a que de menace pour ma vie », exhorte-t-il. Il défend que même si l’homme est capable de faire le pire des choses, il est aussi une chance. « C’est cet aspect que nous devons récupérer pour construire notre société », affirme l’auteur. C’est entre autres, son projet par rapport à ce livre. « Il faudrait que nous résistions au regard que les autres portent sur nous. Et nous devons briser ce miroir qu’on nous donne au point de penser que désormais « moi je » n’ai plus rien. Il faut dire que ça doit marcher. Et cela nous évite d’aller en dépression mentale », conseille le prête anthropologue et sociologue Gaston Gabriel Tata. 

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