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De l’histoire à la promotion du vivre ensemble: Dr Moïse Metodjo lance «L’appropriation territoriale et la délimitation des frontières du Haut-Dahomey (1894-1913)»  

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L’historien et juriste Mensan Moïse Metodjo a procédé au lancement officiel de son livre « L’APPROPRIATION TERRITORIALE ET LA DÉLIMITATION DES FRONTIÈRES DU HAUT-DAHOMEY (1894-1913) » dans l’après-midi du mercredi 14 septembre 2022 à Cotonou. 

Le premier livre de Dr Mensan Moïse Metodjo est lancé. Intitulé « L’APPROPRIATION TERRITORIALE ET LA DÉLIMITATION DES FRONTIÈRES DU HAUT-DAHOMEY (1894-1913) », l’ouvrage a été présenté mercredi dernier lors d’une conférence de presse au Chant d’oiseau à Cotonou. C’est un livre d’histoire de 226 pages publié en cette année 2022 aux éditions Les 3 Colonnes. Dans sa présentation de ce livre, Dr Olivier Allochémè rapporte qu’en abordant le thème de l’appropriation territoriale, l’auteur montre comment les colonisateurs français anglais et allemands ont cherché à s’approprier le Haut Dahomey. « Moïse Mensan Mètodjo montre comment on est passé du régime des comptoirs commerciaux installés à l’époque, à un régime d’appropriation territoriale », rapporte le présentateur. « Concernant l’appropriation territoriale, nos souverains ont été tout simplement bernés. On leur faisait croire que la France voulait signer des traités de protectorat avec eux pour les protéger. Mais derrière, ils – les Français, ndlr- ont une autre idée ; idée qu’ils vont transformer ces traités en actes de propriété », explique l’auteur. Dans son livre, il fait des analyses de la course effrénée de la France dans l’appropriation du Haut-Dahomey et a évoqué aussi les méthodes utilisées, etc. 

Quant à la délimitation des frontières, l’ouvrage touche la question essentielle de la manière dont les territoires sous occupation ont fini par être délimités. Il y est montré, selon Dr Olivier Allochémè, que si les traités de protectorat ont été signés avec les rois et chefs locaux, la délimitation des frontières s’est réalisée essentiellement sans la présence de ceux-ci, avec des options sans aucune considération endogène et sans égard aucun pour les réalités naturelles. « Ceux qui étaient habitués à vivre ensemble ont été séparés et ceux qui passaient le plus clair de leur temps à se faire la guerre ont été mis ensemble », a écrit l’auteur. « L’ouvrage fournit des exemples montrant les difficultés de ces délimitations administratives imposées », note le présentateur. Selon lui, l’auteur a balisé le terrain pour une compréhension de la mise ensemble de communautés qui sont appelées aujourd’hui à vivre ensemble avec un destin partagé. Il a aussi relevé que toutes les frontières au monde sont artificielles et que celles en Afrique n’en sont pas plus que celles sous d’autres cieux. 

Il n’est pas question de remuer le couteau dans la plaie mais surtout d’apprendre à vivre avec cet héritage certes lourd ; d’apprendre à vivre ensemble, a souligné Dr Mensan Moïse Metodjo. « Nous sommes obligés de vivre ensemble », a-t-il lancé. Là réside l’un des apports de ce livre qui est un extrait de sa thèse de doctorat. La guerre d’occupation étant encore presque permanente entre les pays, entres les peuples ; et certaines frontières continuent d’être portées devant les juridictions internationales. « Il serait très intéressant qu’on puisse tirer leçons de ce qui s’est passé pour que les mêmes causes ne puissent produire les mêmes effets en plein XXIè siècle », soutient Jules Victorien Kougblénou, Directeur de l’Agence nationale du domaine et du foncier. 

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