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Relance d’activités face aux inondations et Covid-19 : Le PAM octroie du cash à des milliers de ménages sur le projet RECOBA

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Le Programme alimentaire mondial (PAM) et son partenaire, la Coopération Suisse, n’ont pas fini d’assister les populations très pauvres vulnérables des inondations de 2020 au Bénin ajoutées à la crise sanitaire et socio-économique liée à la Covid-19. Après une phase de distribution de vivres en juin dernier notamment aux populations de Malanville et de Karimama, il y est en cours depuis ce vendredi 3 décembre 2021, une opération de transfert d’argent à plus de 4.000 ménages en guise d’assistance devant leur permettre de tenir face à l’insécurité alimentaire et la malnutrition mais aussi de « se remettre au travail ». 

Forte affluence ce vendredi 3 décembre 2021 dans l’enceinte de l’arrondissement de Guéné dans la commune de Malanville. Hommes et femmes accourent en nombre important de différents villages de la commune. Ils sont d’une classe sociale très pauvre dont la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle a été accentuée par les grandes inondations de l’année 2020 et la crise sanitaire Covid-19. Ils arrivent ce vendredi à l’arrondissement avec la grande joie de pouvoir désormais se donner une nouvelle vie après crise. C’est lancé ; l’opération de transfert monétaire (Cash-Based transfert, CBT) dans le cadre du projet Résilience Covid-19 Borgou et Alibori (RECOBA) dont ils sont bénéficiaires. C’est un projet élaboré et mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM) avec l’appui financier de la Coopération Suisse. L’objectif est, d’une part, d’apporter une assistance alimentaire et nutritionnelle aux ménages vulnérables et aux enfants de 6 à 23 mois et d’autre part, d’appuyer la relance de ces populations dans leurs activités après cette double crise. 

Ce transfert de cash n’est qu’un volet. C’est à travers deux types de transfert. « Un transfert de 50.000 F CFA par ménage au profit de 1.000 ménages de l’arrondissement de Guéné à Malanville pour l’assistance alimentaire, et un transfert de 20.000 F CFA par ménage à 3436 ménages de 25 villages des communes de Malanville et de Karimama pour l’assistance nutritionnelle. » Dans le lot des bénéficiaires, certains reçoivent l’un ou l’autre des transferts ; d’autres en reçoivent les deux types. A Guéné comme dans l’arrondissement de Garou ce vendredi, l’opération se déroule avec l’aide de l’un des opérateurs GSM de la place pour le transfert mobile money et par code de retrait. Ceci, sous la supervision des équipes du PAM qui facilitent le contact avec les bénéficiaires et s’assurent de ce que ces derniers ont reçu effectivement les fonds. 

L’équipe de PAM facilite l’opération

Des projets d’investissement déjà

Le PAM, à travers ses représentants sur place, s’attèle également à rappeler aux bénéficiaires le sens de la présente assistance. A ce propos, il est surtout question de permettre à ces cibles qui ont perdu leurs moyens de subsistance à cause de la double crise de se forger d’autres moyens de résilience contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition puis de se relancer dans leurs activités génératrices de revenus. Au-delà d’un appui pour l’achat de vivres, nombre de bénéficiaires considèrent déjà ce fonds comme un capital pour un commerce pour arriver à une autonomisation. « Je vais payer du maïs et du mil à Guéné et revendre dans mon village Banitè-Koubéri », annonce dame Mariame Namata, à l’instar de Nomma Djamila, toutes impatientes du prochain jour du marché de Guéné, jeudi prochain. Razack Amadou compte lui, investir les 50.000 F Cfa dans la récolte de son champ de coton. « J’avais des soucis pour la récolte. Je pensais vendre le peu de maïs que j’ai pour trouver un peu d’argent. Walaï -il jure, ndlr- ! un franc ne sortira de ce fonds pour autre chose. Je vais tout mettre dans la récolte », affirme-t-il en langue dendi.

Razack Amadou veut investir dans son champ de coton

Rappelons que le fleuve Niger, dans son débordement en 2020, avait ravagé leurs champs de riz, de maïs, de mil et de coton et a entraîné, entre autres, une famine extrême dans plusieurs ménages. La crise covid-19 est arrivée leur rendre la situation plus complexe. RECOBA leur apporte non seulement une assistance ponctuelle mais aussi pérenne. Il est mis en œuvre dans plusieurs villages des départements du Borgou et de l’Alibori qui « cumulent les taux élevés d’insécurité alimentaire, de malnutrition et de pauvreté ».

Blaise Ahouansè

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