Créée en 2006, l’Ong Femmes Solidaires pour le Développement (FSD) a pour mission la promotion des droits des personnes avec la défense des inégalités dont les femmes sont confrontés. Elle lutte pour l’amélioration des conditions de vie des populations en mettant un accent particulier sur les femmes et les enfants. Dans le cadre de ses actions, FSD a initié le programme de découverte sur les violences sexuelles et sexistes basées sur le genre.
Avec donc l’appui financier de Open society initiative for West Africa (Osiwa), elle a organisé du 26 au 27 juillet 2022 à l’hôtel GERMA d’Allada dans le département de l’Atlantique, un atelier d’échanges et de sensibilisation sur le phénomène du viol. Cet atelier a été marqué par une cérémonie d’ouverture, a réuni les élus locaux, les défenseuses de la cause de la femme, des ONG et autres acteurs de la lutte.
A l’occasion, la Responsable de programme à l’Ong Femmes Solidaires pour le Développement (FSD), Juwerath LAWANI, a rappelé combien les questions liées aux violences basées sur le genre notamment le viol constitue une forme d’abus sexuel récurent dans les communautés béninoises. Des questions qui devront faire objet de débat à travers des panels marqués par des communications pour finir par des contributions devant permettre de mieux appréhender la thématique. Elle n’a pas occulté d’appeler les participants et les acteurs impliqués ou averties à une implication totale et sans faille pour la réussite du programme. Un succès qui ne saurait s’enregistrer sans des moyens financiers et techniques. C’est donc la touche de OSIWA dans ce programme.
En sa qualité de Représentant de « Emé design » et de OSIWA Cheick SY, a fait une brève historique de OSIWA dans son rôle de soutien au phénomène du viol depuis quelques années. Il a par la suite, partagé avec les organisateurs la nouvelle approche basée sur l’exposition explicative des cas de viol possibles.
L’engagement des élus locaux
Entre la mairie d’Allada et la FSD, c’est une affaire de vieille lutte. C’est ce qui justifie la présence du Chef d’arrondissement de Lissègazoun, Dr Rodrigue MONTCHO.
Au nom du maire de la commune d’Allada, il a salué l’initiative qui vient accompagner les efforts de la commune. Il a fait noter quelques initiatives de la FSD sur la protection des filles. Une collaboration qui a sans doute porté leur fruit. Il a pour finir, rappeler toute l’attention que doit susciter cette rencontre. Car précise-t-il ; « La femme est le développement. Sans la femme, pas donc de développement. C’est pourquoi nous avons genré le plan communal de développement en mettant en évidence quelques initiatives en faveur de la femme, de la jeune fille, des personnes âgées. Il reste des défis comme celui du viol. Quelle que soit la nature de l’abus, la lutte doit être commune. On doit se mobiliser pour que le danger que constitue le viol puisse considérablement diminuer de nos communes ».
Des propos soutenus par la Représentante du ministère des affaires sociales, Alice AKPAKO. Dans son mot d’ouverture, elle a décliné les actions du gouvernement dans le domaine de la violence basées sur le genre avec le taux de proportion. A l’en croire, il s’agit d’une situation qui invite davantage à mutualiser les ressources et la définition de nouvelles stratégies contre les violences sexuelles et en particulier le viol. Tout en exhortant les participants à beaucoup de courage au regard de la sensibilité de la thématique, elle a rassuré de la disponibilité du ministère, à accompagner le programme dans toute sa mise en œuvre. « Pour ce faire, je vous invite à collaborer avec ses structures sous tutelle du ministère des affaires sociales » a-f-elle conclure.
Informer et de sensibiliser autrement
Par ailleurs, un panel a porté sur : « Le viol : Du harcèlement aux conséquences » pour renchérir les échanges. Il a permis aux participants d’approfondir les échanges et les contributions à la lutte. Des sketchs et une exposition ont renforcé les débats sur la question. Il faut rappeler que la seconde journée de l’atelier, le mercredi 27 juillet 2022, a été marquée par une session communautaire composée de jeunes, de commissaires, de directeurs d’écoles, de parents d’élèves, qui ont porté sur des échanges relatifs aux violations sexuelles et sexistes basées sur le genre. Au cours des échanges, il a donc été question selon la responsable du programme, Juwerath LAWANI d’informer et de sensibiliser la cible. D’autres localités sont programmées pour bénéficier de cette initiative sur le protection de la femme.